Les esprits s’échauffent à l’approche de l’intervention prévue lundi après-midi à la Chambre des Représentants, dans le cadre de la traditionnelle séance mensuelle sur la politique générale du gouvernement, que son chef, Aziz Akhannouch, a décidé de consacrer à l’éducation, un dossier brûlant qui risque de faire oublier d’autres volets.
Le politique, tout d’abord, où les questions et interventions des représentants de l’opposition tenteront de perturber le discours préparé par ce dernier, alors qu’ils semblent résignés à reporter la motion de censure qu’ils envisageaient de voter.
L’entrée en précampagne du RNI, marquée par fracas et scandales, fournit cependant à l’opposition autant d’opportunités pour dévier du thème retenu pour cette séance, qui ne sera pas de tout repos pour celui qui a appris à sortir ses griffes en cas de besoin.
Quant au dossier du jour, dont il vantera les résultats obtenus par son gouvernement — résultats contredits par ses contradicteurs — Aziz Akhannouch tentera de limiter la casse et de ne pas perdre son calme, mieux que lors de ses précédentes apparitions.
Soucieux de défendre l’image et l’action de son ami, le ministre de l’Éducation Saad Berrada, parachuté du monde des affaires et du chocolat vers le parti d’Akhannouch puis au gouvernement, dans un ministère en pleine réforme, le chef du gouvernement devra surtout répondre sur la panne du dialogue social, que les syndicats de l’enseignement comptent bien exploiter pour mener la vie dure à l’exécutif en général, et au ministre de l’Éducation en particulier.
Dans les travées du Parlement, il y aura du bruit.
Par Jalil Nouri