Le procès des journalistes français Éric Laurent et Catherine Graciet, accusés de chantage envers le roi Mohammed VI, a pris fin avec une condamnation à une peine de 12 mois avec sursis assortis d’une amende de 10 000 euros chacun. Les faits remontent à 2015 lorsque les journalistes auraient proposé d’abandonner la publication d’un livre contenant des révélations préjudiciables sur le roi en échange d’une forte somme d’argent. Éric Laurent avait déjà publié un ouvrage sur Mohammed VI en 2012, intitulé Le roi prédateur, et avait signé un contrat avec Le Seuil pour un second tome sur le même sujet. Catherine Graciet a admis avoir été « séduite par l’émissaire du roi avec son offre financière » et s’être « laissée entraîner », tandis que Éric Laurent a reconnu une « erreur déontologique » mais nié toute infraction pénale.
Le procès s’est basé sur deux conversations enregistrées, que les avocats ont rejetées en ne reconnaissant qu’un « accord financier ». Ils ont nié toute tentative de chantage. La procureure avait requis des peines d’un an de prison avec sursis contre chacun des deux accusés, assorties d’une amende de 15 000 euros. Le tribunal a finalement tranché pour la peine d’emprisonnement avec sursis. Cette condamnation met fin à une affaire qui a duré plus de sept ans.
Cette affaire rappelle l’importance de la déontologie dans le journalisme et la nécessité de respecter les règles éthiques de la profession.