Alors que l’offensive diplomatique en faveur du plan d’autonomie au Sahara marocain se poursuit sans relâche auprès de pays situés dans différentes régions du monde, le continent africain reste le maillon faible dans cette quête de soutien à une solution de règlement définitif du conflit, qui s’apprête à entrer dans sa cinquantième année — une échéance que l’on n’a jamais été aussi proche d’atteindre, notamment avec le possible retour de Donald Trump au pouvoir.
Pour l’heure, seuls environ la moitié des pays du continent, sur la cinquantaine qui le composent, ont exprimé leur soutien ; l’autre moitié demeure réticente à adhérer à la position marocaine.
La diplomatie n’est pas à blâmer pour cette situation, car elle continue de déployer des efforts considérables, tant sur le plan bilatéral qu’au sein de l’Union africaine, après une longue absence motivée par le manque de résultats encourageants. Depuis son retour, le Royaume est redevenu un membre à part entière et y a retrouvé un rôle central, lui permettant de faire avancer la cause nationale.
Un temps très active sur ce dossier auprès des nations africaines proches des thèses séparatistes — et parfois même auprès de celles soutenant la marocanité du Sahara —, l’Algérie connaît aujourd’hui un net repli diplomatique. Ses relations avec plusieurs pays africains, notamment ceux du Sahel, se sont détériorées. Ces États, un temps séduits par les sirènes algériennes, semblent désormais convaincus que leurs intérêts sont mieux servis par un partenariat avec le Maroc que par les chimères de la diplomatie algérienne.
Il est peut-être temps que son homologue marocaine communique davantage sur ses avancées en Afrique, comme elle le fait pour d’autres régions du monde. À moins qu’elle ne choisisse de garder le silence pour avancer discrètement, sans tambours ni trompettes, dans un dossier en pleine mutation.
Par Jalil Nouri
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DIMA MAGHREB