Le gouverneur de la province de Settat, Ibrahim Abou Zeid, est au cœur d’une vive polémique après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de réprimander violemment le directeur régional du ministère de l’Éducation nationale, Abdelali Saidi. Cet incident, lié à une affaire de marchés publics dans le secteur de l’éducation, a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont dénoncé un comportement jugé humiliant et déplacé.
Une scène qui suscite l’indignation
Dans la vidéo largement partagée, le gouverneur de Settat s’adresse au responsable régional avec des propos virulents :
- « Tu as de l’argent ? Travaille. Tu n’as pas d’argent ? Dis-le-moi et arrêtons de mentir aux gens. »
- « Si le marché n’est pas validé, annule-le demain. Cela fait six ans que tu ne l’as pas annulé, pourquoi ? Montre-moi que tu travailles. Amène-moi du concret ou quitte ton poste. »
Ces propos, tenus sur un ton colérique et devant un public, ont été perçus comme une atteinte à la dignité du directeur régional et, plus largement, comme un manque de respect envers l’institution de l’éducation nationale.
Des réactions indignées
De nombreux observateurs, dont des universitaires et des analystes politiques, ont critiqué la méthode utilisée par le gouverneur. Le politologue et professeur universitaire Omar Cherkaoui a déclaré :
« La manière dont le gouverneur s’est adressé au directeur régional est contraire à la Constitution, au droit, et aux règles de savoir-vivre. »
Il a rappelé que le rôle du gouverneur se limite à coordonner les services extérieurs et non à agir comme une autorité hiérarchique qui humilie publiquement un fonctionnaire.
Cherkaoui a également souligné que si des erreurs avaient été commises par le responsable régional, il existait des procédures administratives et judiciaires appropriées pour traiter la situation, plutôt que de recourir à une confrontation publique devant les caméras.
Une atteinte à la dignité collective
Pour de nombreux internautes et activistes, cette scène dépasse le simple conflit entre deux responsables. Ils y voient une humiliation publique qui porte atteinte non seulement à l’image du directeur régional, mais aussi à celle de tous les Marocains, en remettant en question le respect des principes de gouvernance moderne prônés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Cet incident relance le débat sur les pratiques de certains responsables locaux et sur la nécessité de garantir un comportement respectueux et conforme à la loi dans les interactions publiques.
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cela relance plutôt le débat sur la qualité de nos dirigeants, qui gouvernent à l’ancienne et n’ont manifestement pas la moindre formation en management. Pour un pays qui prône la modernité, on est mal
Le role des representants du gouvernement qui sont d’ailleurs nommés par SM le Roi est de veiller sur la bonne marche des services déconcentrés et de stimuler les projets de developpement , cet instant de colère sera sans doute dépassé entre les deux résponsables ,étant donné que ses motifs seront bien compris car ils sont loin d’être de nature personnelle
C’est le citoyen le premier humilié, pas les bras cassés qui qui ont mille raisons de ralentir les dossiers à leurs charges entre incompétence et malversations. 6 ans et le représentant de l’état doit prier avec déférence un responsable défaillant. Le Maroc moderne, on croit rêver.
Je vais me permettre d’aller contre courant dans cette affaire, si ces causes sont avérées:
« Tu as de l’argent ? Travaille.
Tu n’as pas d’argent ? Dis-le-moi et arrêtons de mentir aux gens. »
« Si le marché n’est pas validé, annule-le demain.
Cela fait six ans que tu ne l’as pas annulé, pourquoi ?
Montre-moi que tu travailles. Amène-moi du concret ou quitte ton poste. »
Bravo et bien dit monsieur le gouverneur, ce message est pour tous les responsables des marchés au Maroc et non seulement à Settat.
je suis tout à fait d’accord pour réprimer les responsables irresponsables qui sont jusqu’au là, la cause de la situation des marchés au Maroc, plein de talents créent des entreprises et veulent travailler, mais malheureusement dans notre beau pays, pour avoir un marché , il faut être dans le petit cercle d’amis consentants pour frauder, contourner les lois du marché et surtout gâcher les ressource du pays …. ASSEZ COMME CA ….
on n’en peut plus de ces responsables intouchables, je suis d’accord avec monsieur le gouverneur pour son intervention, si ce n’est comme gouverneur, c’est comme un citoyen marocain qui en a marre de ce qui se passe dans les marchés publics et même privés d’ailleurs….
évidemment, je souhaite de tout mon cœur que cette intervention qui fait polémique, soit traduite en reforme des marchés publics et des grandes institutions privés tout secteur confondu, tout en intégrant les 3 points essentiels dans l’intervention du Gouverneur:
1- annulation des marchés après une date de non attribution avec justification publique de la cause.
2- création d’une police d’état qui inspecte et remonte au procureur du royaume toutes les irrégularités dans les grands marchés publics et privés, allant jusqu’à limiter le % des budgets attribués à la même entreprise et ses filiales dans l’année par le même client.
3- l’obligation d’attribuer jusqu’à 30% des budgets aux petites et moyennes entreprises de moins de 20 personnes, quitte à fractionner des grands projets en plusieurs petits marchés,
C’est le seul moyen de permettre au Maroc d’endiguer les malins qui s’enrichissent sur le dos des citoyens, savez vous que les marchés publics se négocient aujourd’hui avec des samsaras sur les trottoirs des cafés? rien que pour avoir les dossiers, il faut accepter d’être dépouillé financièrement, moralement et même physiquement, c’est ça qui est inadmissible et inacceptable dans un état de droit à bon entendeur.
« Tu as de l’argent ? Travaille. Tu n’as pas d’argent ? Dis-le-moi et arrêtons de mentir aux gens. »
« Si le marché n’est pas validé, annule-le demain. Cela fait six ans que tu ne l’as pas annulé, pourquoi ? Montre-moi que tu travailles. Amène-moi du concret ou quitte ton poste. »
Merci, en résumé vous aviez tout dit, cette réaction dudit gouverneur demande une révision de beaucoup de marchés à l’&=échelon national, je n’ai jamais entendu le prix d’un stylo Std à 30,00DH et validé par des responsables . Les voleurs et corrompus doivent être auditionnés. Nous avons un meilleur roi et un beau pays mais dommage.
Je pense que si le gouverneur avait raison sur les faits (à vérifier) il a forcément tort sur le manière.
Le fait que ce soit un débat aujourd’hui est une preuve que les marocains, et donc le Maroc, sont de plus en plus éveillés. Nous sommes un peuple très créatif, il faudrait que le gouvernement investisse dans l’éducation et donne les moyens aux talents de s’exprimer. On sera plus vers le sérieux et le développement que vers les débats stériles des pseudo religieux. Mon rêve est que le Maroc se rappelle de ses racines et redevienne l’Empire Chérifien. Inchallah
Avec tous mes respects ,c’est un gouverneur qui a appris des attitudes similaires de ses confrères algériens. La consultation directe et la demande d’explication restent des solutions adéquates, Si le directeur régional était capable et sain il pourrait le remettre à sa place, il faut se rappeler du défunt Ex-ministre Med El-ouafa,