Rachida Dati, ministre française de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, s’est retrouvée au cœur d’une vive controverse après des propos controversés tenus à son encontre par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, sur le plateau de l’émission « C dans l’air » de France 5.
Les mots utilisés pour décrire Rachida Dati, notamment en la qualifiant de « petite beurette qui a réussi », ont déclenché une indignation généralisée sur les réseaux sociaux et dans les cercles politiques. Le terme « beurette », perçu comme péjoratif et empreint de racisme et de sexisme, a suscité une réaction immédiate, soulignant la réduction de la réussite de Rachida Dati à ses origines et à son identité de genre.
Née en France de parents algérien et marocain, Rachida Dati a gravi les échelons de la République française pour devenir une figure importante de la droite. Malgré ses réalisations, elle reste la cible d’attaques basées sur ses origines maghrébines. Yves Thréard a notamment déclaré sur France 5 : « Elle peut séduire des voix de gauche. Il y a des gens qui s’identifient à elle, car c’est la petite beurette qui est montée dans les échelons, qui a réussi ».
Ces propos ont été vivement condamnés par plusieurs personnalités, dont Roze Ameziane, présidente du Mouvement pour l’émancipation des territoires, et Lilia Bouziane, juriste. La controverse met en lumière les préjugés persistants et les discriminations envers les personnes issues de l’immigration, même lorsqu’elles occupent des postes de pouvoir et de responsabilité.