Merrachi, une marque néerlandaise relativement modeste spécialisée dans les vêtements pudiques et islamiques, a récemment déclenché une vive controverse en France avec une publicité montrant la Tour Eiffel drapée d’un hijab et d’une abaya. La vidéo, initialement publiée sur TikTok avec la légende « le gouvernement français déteste voir Merrachi arriver », annonçait son lancement en France tout en se moquant avec légèreté des restrictions croissantes sur les vêtements islamiques féminins dans le pays.
Les politiciens français ont réagi vivement à cette provocation de Merrachi. Ce qui aurait pu être interprété comme une simple tentative de la marque pour atteindre et établir un lien avec son public musulman a été, sans grande surprise, qualifié « d’attaque contre les valeurs françaises » et de tentative de « radicaliser la France » par certains commentateurs.
Lisette Polett, politique du parti d’extrême droite Rassemblement National (RN), s’est exprimée sur X pour dénoncer cette publicité comme un « détournement » du symbole français et une offense aux « valeurs républicaines et au patrimoine » du pays.
Un autre politique du RN a qualifié cette publicité de « projet politique terrifiant » et de « provocation inacceptable », exigeant que la marque soit tenue responsable. Philippe Murer, ancien politique de gauche reconverti à l’extrême droite et économiste, a même appelé à interdire les magasins Merrachi en France et à suspendre l’accès à leur site web.
Cette controverse met en lumière les tensions persistantes en France concernant l’expression religieuse dans l’espace public, particulièrement en ce qui concerne l’islam. Alors que Merrachi cherchait probablement à faire parler de sa marque avec cette publicité, elle a touché une corde sensible dans le débat français sur la laïcité, l’identité nationale et l’intégration.