Dans un monde où l’apparence prime souvent sur la vérité, une question mérite d’être posée avec honnêteté : pourquoi tant de rejet autour d’une pratique que le Coran autorise, que la nature semble admettre, et que la société, paradoxalement, tolère en silence ? La polygamie, loin d’être une curiosité archaïque, soulève aujourd’hui des enjeux profonds, liés à l’amour, à la justice, à la complexité des relations humaines.
Une vérité biologique que l’on préfère ignorer
Loin des dogmes, certaines disciplines comme la biologie comportementale et l’anthropologie nous rappellent que l’être humain n’est pas, par essence, monogame. Le biologiste David P. Barash souligne cette ambivalence naturelle : l’homme oscille entre fidélité affective et curiosité sexuelle. La testostérone, moteur du désir masculin, pousse parfois à la quête de renouveau, créant un tiraillement intérieur que la société peine à reconnaître.
Dans ce contexte, la polygamie, lorsqu’elle est encadrée, apparaît moins comme une dérive que comme un régulateur potentiel. Le Coran ne l’a pas instituée dans un élan de permissivité, mais dans une logique de responsabilité : quatre épouses, oui, mais sous condition d’équité absolue. Si cette voie avait été contraire à la dignité humaine, elle n’aurait jamais été envisagée dans le cadre sacré de la révélation.
Mariage au Maroc : entre façade sociale et blessures silencieuses
Dans notre société, le mariage est souvent contracté sans réelle connaissance mutuelle, sous l’influence des convenances ou des pressions familiales. Rapidement, les couples se heurtent à l’épreuve du quotidien : incompatibilités, absence d’intimité, solitude à deux. Et quand le désir s’éteint ou se déplace, l’homme cherche parfois ailleurs. La femme, elle, reste figée, non par choix, mais par peur : celle du regard des autres, du rejet, de l’abandon.
Le contrat de mariage devient alors une vitrine, et la cellule familiale un décor fissuré. Ce ne sont pas les interdits qui réparent l’usure, mais une réflexion courageuse sur les besoins réels des individus.
La sexualité, entre non-dits et hypocrisie collective
Le désir est omniprésent dans la culture populaire, mais curieusement absent des débats sérieux. La société marocaine vit une forme de schizophrénie morale : ce qu’elle blâme le jour, elle le tolère dans l’ombre. On prétend défendre les femmes, mais on oublie de leur offrir le droit de choisir. On érige la fidélité en idéal, tout en fermant les yeux sur les infidélités numériques, émotionnelles, ou charnelles.
La polygamie, encadrée et assumée, pourrait offrir un cadre à ce qui existe déjà de manière informelle, au lieu de laisser ces réalités prospérer dans la clandestinité.
Le refus de partager : question de cœur ou de pouvoir ?
Nombreuses sont les femmes qui refusent la polygamie, non parce qu’elles aiment trop leur mari, mais parce qu’elles redoutent de perdre ce qu’elles ont acquis : sécurité, maison, statut. Là où l’homme est fortuné, la première épouse reste silencieuse. Là où la femme est indépendante, certaines acceptent la coépouse sans drame.
Le rejet de la polygamie est donc moins une affaire de sentiment qu’un enjeu de pouvoir. Il est injuste de présenter son interdiction comme un acte de protection féminine universelle : cela revient à nier la diversité des parcours, des volontés et des voix féminines.
Une piste pragmatique : encadrer pour mieux protéger
Aujourd’hui, la loi marocaine restreint drastiquement la polygamie, au nom de la stabilité familiale. Mais dans les faits, cette restriction a favorisé la prolifération des relations extraconjugales, des enfants nés hors mariage, des drames silencieux.
Pourquoi ne pas envisager une alternative plus lucide ? Une polygamie discrète mais légale, dans laquelle l’homme pourrait, sous conditions strictes, prendre une seconde épouse sans l’aval préalable de la première, tant que les droits de celle-ci sont pleinement respectés. Cela permettrait d’offrir un cadre protecteur à toutes les parties, d’éviter les souffrances inutiles et de faire reculer les zones grises.
Conclusion : Vers une réconciliation entre foi, loi et réalité
Il est temps de sortir du déni. Les réalités humaines, même dérangeantes, méritent d’être prises en compte avec humanité. La polygamie, telle que pensée dans la tradition musulmane, n’est ni un caprice ni une régression. C’est une réponse possible, parmi d’autres, à des tensions sociales, conjugales et individuelles profondes.
Réformer ne signifie pas choquer, mais soigner. L’État, en repensant le Code de la famille, pourrait faire œuvre de justice, non en imposant, mais en proposant. Parce que le silence sur ces questions ne protège pas : il abîme. Et que la reconnaissance des réalités humaines, elle, ouvre la voie à une société plus sereine, plus juste, plus vraie.
Par : Zakaria Berala
Comme tous les arguments pour la polygamie, venant encore d’un homme bien sûr : les hommes sont des queutards qui ne savent pas se contrôler (pauvres bêtes) et les femmes des saintes (pff la bonne blague). La polygamie pour tous ou pour personne.
Tu refuses ce qui est venu dans le Coran qui est clair : la polygamie qui reste un choix et pratiquée au maroc avec moins de 1% et encore plus tu n’est pas contente ? Selon ton avis, il faut que ce pourcentage soit 0% ,si non ce droit acquis par le Coran exclusivement a l’homme, toi tu veux la donner ou le prolonger à la femme. Wow : mais c’est la prostitution en plein jour.
Que Dieu et les anges marquent cela dans ton bilan in cha allah.
Nawal, je crois malheureusement que vous allez brûler en enfer car vous refusez la polygamie! 🙂 🙂 vous vous êtes pris un « rouge » par Nawal Two qui ne semble d’ailleurs pas comprendre le sens du mot « prostitution »… on a du chemin à parcourir me semble-t-il …
On ne coupe plus les mains aux voleurs, pourtant dans le coran…
Tu veux 4 hommes dans ton lit?? La femme ne pourra jamais les assumer car elle n’a ni les capacités physiques ni morales ni émotionnelles pour les gérer; je ne dis pas que tous les hommes peuvent le faire mais dans l’ensemble, la plupart le peuvent car quoi qu’il en soit, ils arrivent à garder la tête froide devant vos folies subites
Surréaliste. La polygamie doit permettre aux femmes d avoir plusieurs Maris.. cela va calmer
Les femmes n’ont pas les capacités physiques & morales de gérer 4 hommes d’un coup; des esclaves peut être au gré de leurs caprices & de leurs envies…
Article de réflexion, qui pousse à la réflexion.
Et qui mérite des commentaires venant de l’intellect.
Salutations.
Ah, cette fameuse « nature humaine » qui, par un étrange hasard, ne concerne que l’homme… La femme, pourtant également humaine, n’aurait donc pas de désirs insatiables ? Drôle de sélection naturelle.
Et que penser de cette société qui condamne l’infidélité mais applaudit la multiplication des épouses ? Il faudrait savoir : ou c’est ouvert à tous, ou c’est fermé pour tous. L’entre-deux est si commode… mais tellement incohérent.
Les femmes, elles, gèrent familles et responsabilités sans réclamer plusieurs maris pour les épauler. Sans doute parce qu’elles savent que ce n’est pas la quantité qui comble le vide.
Mais continuons à faire semblant, à camoufler sous des discours sérieux ce qui relève simplement d’un désir jamais rassasié. Même avec quatre épouses, certains iront toujours voir ailleurs. Ce n’est pas une question de nature, mais d’habitudes bien entretenues. Et il faut reconnaître que certains ont le talent rare de toujours vouloir ce qu’ils n’ont pas — et de trouver des théories pour justifier ce caprice permanent! Arrêtez d’essayer de cacher vos déviations en vous cachant derrière le religieux. Le religieux vous l’éludez, quand il s’agit de vol, de mensonges quotidiens, de comportements antireligieux, de corruption et d’infidélité. Soyez musulmans entièrement! Vous ne l’arborez, comme un étendard sacré, que lorsqu’il s’agit des femmes!
Discours purement idéologique féministe de 2nd niveau… Si les femmes marocains avaient vraiment des envies insatiables comme tu dis, il n’y aurait pas de misère sexuelle au sein des couples, au contraire.. Que de mari s’est trouvé contraint d’aller « voir » ailleurs parce que sa tendre & moitié a toujours la « migraine »…
Totalement juste. Une religion qui n’a pas interdit l’esclavage ni la pédophilie ne peut etre une source fidele pour une gestion harmonieuse des relations sociales
A meu ver a poligamia deve ser válida para o homem e para a mulher mas se assim for não acredito que os homens aceitem.
m Berala, il me semble que vous prenez vos désirs pour des réalités… clairement un journaliste ne peut pas écrire un tel articles avec autant d’arguments fallacieux en 2025!
Je cherche la date: est ce un poisson d avril?? Que les hommes, spécialement marocains, apprennent à gérer leur désir et à s’occuper correctement de leurs enfants et de leur femme. Cela les occupera avant d’aller voir ailleurs.
Certes, le journaliste a pris ses désirs pour des réalités; mais le fait est que la femme marocaine n’est pas un modèle d’envie en matière de relations charnelles, elles ont toujours la migraine lorsque leur mari a envie de se rapprocher d’elles, sauf exceptions exceptionnelles…
Un article d’un paternaliste par excellence et il n’a pas froid aux yeux. Si on veut l’égalité eh bien polygamie pour tous