Pour une CAN 2025 propre, fluide et citoyenne : les détails qui font toute la différence

À quelques mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, tous les projecteurs sont braqués sur le Maroc. Pays hôte de cette édition très attendue, le Royaume a mis les bouchées doubles pour faire de cet événement continental une réussite totale, tant sur le plan sportif que logistique, touristique et humain.

Déjà salué pour son organisation lors d’événements sportifs antérieurs comme le Mondial des clubs ou les Jeux africains, le Maroc s’apprête cette fois à franchir un nouveau palier. Les infrastructures sont prêtes : des stades modernes répondant aux standards internationaux ont été mis à niveau ou entièrement rénovés à Casablanca, Marrakech, Fès, Agadir et Tanger. Leurs pelouses sont impeccables, les tribunes modernes et l’accessibilité optimisée.

À cela s’ajoute une capacité hôtelière solide, allant des hôtels de luxe aux hébergements intermédiaires, pour accueillir délégations, médias et supporters. Des milliers de chambres sont déjà réservées dans les principales villes hôtes, avec des normes de qualité qui rivalisent avec les plus grandes destinations touristiques. Les hôpitaux, services d’urgence et centres médicaux ont été renforcés pour répondre à tout type de situation, en coordination avec le ministère de la Santé.

Mais plus qu’un défi logistique, la CAN 2025 est une opportunité stratégique pour renforcer la position du Maroc comme destination touristique incontournable en Afrique. Pour cela, l’accueil du public – qu’il soit africain ou international – doit être irréprochable. Il ne s’agit pas seulement de garantir la sécurité, mais aussi d’offrir un visage souriant, chaleureux et bienveillant du Maroc.

Le défi sera de lutter efficacement contre les fléaux habituels qui peuvent gâcher l’image d’un pays : mendicité insistante, agressions, vols ou escroqueries en tous genres. Le ministère de l’Intérieur devra mobiliser ses forces pour une tolérance zéro face à ces phénomènes. La mendicité, notamment, doit faire l’objet d’un plan d’action clair : assistance sociale pour les cas légitimes, mais fermeté contre les réseaux organisés qui ternissent l’image du pays.

Autre point sensible : le coût de la vie durant l’événement. Il est impératif que les prix pratiqués dans les restaurants, les taxis, les hôtels ou les commerces restent raisonnables. Le tourisme repose aussi sur la satisfaction économique des visiteurs. Une flambée injustifiée des prix serait un très mauvais signal et pourrait saboter des années d’efforts pour positionner le Maroc comme destination de confiance.

Pour une CAN 2025 propre, fluide et citoyenne : les détails qui font toute la différence

Organiser la Coupe d’Afrique des Nations, c’est aussi soigner les détails invisibles qui font la grandeur d’un pays. À côté des stades grandioses et des hôtels cinq étoiles, c’est l’image quotidienne du Maroc qui sera scrutée par les milliers de supporters et millions de téléspectateurs. Et pour que cette image soit à la hauteur de l’événement, plusieurs volets méritent une attention accrue.

La gestion de la propreté et des déchets doit être irréprochable. L’expérience touristique commence dans la rue : trottoirs propres, plages entretenues, toilettes publiques accessibles, et une logistique efficace pour le ramassage des ordures, notamment aux abords des stades, zones de fan-zone et marchés. La présence visible d’agents de nettoyage, avant et après les matchs, participera à cet effort.

Autre levier fondamental : la formation des professionnels du tourisme. Chauffeurs de taxi, réceptionnistes, agents de sécurité ou vendeurs doivent faire preuve de courtoisie, d’honnêteté et de professionnalisme. Un rappel national aux bonnes pratiques, voire des formations express, devraient être mis en place afin de garantir une expérience fluide et positive à chaque visiteur. Il s’agit d’éviter les arnaques, les détours tarifaires ou les malentendus culturels qui ternissent l’accueil.

La mobilité, elle aussi, devra être anticipée avec rigueur : navettes gratuites entre les hôtels, les stades et les aéroports, signalétique claire, renforcement des tramways, trains et bus aux heures de matchs. Une application mobile dédiée à la CAN 2025, multilingue, devrait regrouper les informations sur les transports, les hébergements, les sites touristiques et les alertes en temps réel.

Sur le plan de la communication, un dispositif officiel devra centraliser les remontées, gérer les incidents avec réactivité, et orienter les visiteurs. Des centres d’assistance touristiques devront être présents dans chaque gare, aéroport, centre-ville et zone touristique.

Enfin, la mobilisation citoyenne peut faire toute la différence. Des milliers de bénévoles marocains peuvent prêter main forte pour accueillir, informer, encadrer ou même animer. Ce serait une occasion unique d’impliquer la jeunesse dans une aventure collective nationale, tout en diffusant un sentiment de fierté et de responsabilité partagée.

La Coupe d’Afrique des Nations 2025 ne sera pas seulement une grande fête du football africain, elle constituera aussi un test grandeur nature pour le Maroc en vue d’un autre rendez-vous encore plus prestigieux : la Coupe du Monde 2030, que le Royaume coorganisera avec l’Espagne et le Portugal. Ce double enjeu place le Maroc sous les feux des projecteurs, avec une attente immense de la part des instances internationales du football, mais aussi des touristes, médias et investisseurs.

Réussir la CAN 2025 dans l’excellence, c’est envoyer un message fort : celui d’un pays capable d’assurer la logistique, la sécurité, l’accueil et la qualité de service au plus haut niveau. C’est aussi démontrer que le Maroc est non seulement un pays passionné de football, mais aussi un acteur fiable et attractif sur l’échiquier international.

Le compte à rebours est lancé. À nous, Marocains, de faire de cette CAN un modèle d’organisation, de civisme et d’hospitalité. Pour que 2025 soit un succès… et que 2030 soit une consécration.
Et vous, chers lecteurs, pensez-vous que le Maroc est prêt à relever ce double défi et à offrir au monde une image à la hauteur de ses ambitions ? Partagez-nous votre avis !

Par Salma Semmar