Pour les non-musulmans, il convient de rappeler que la Zakat est l’un des piliers de l’islam. Il s’agit d’un acte d’aumône obligatoire, versé chaque année par les musulmans disposant des moyens nécessaires. Son objectif est de purifier la richesse et les bénéfices tout en constituant un acte de solidarité, qui peut prendre différentes formes et s’appliquer selon des barèmes divers, en fonction du statut social et du niveau de revenus, modestes ou élevés.
La démarche royale, à l’initiative du Commandeur des Croyants et présentée lors de la commémoration de la naissance du prophète Mohammed, vise à inviter les oulémas, théologiens du Royaume, à se réunir autour de cette question. L’objectif est de déterminer les moyens permettant d’adapter la Zakat aux réalités économiques actuelles. En effet, il s’agit d’un sujet à géométrie variable, dépendant des interprétations, y compris parmi les érudits musulmans, qui sont appelés à statuer et à définir clairement cette obligation religieuse.
Le souverain souhaite, à travers cette initiative, que les oulémas clarifient leur avis juridique (fatwa) sur les règles de la charia et leurs champs d’application, afin qu’elles soient conformes aux réalités économiques contemporaines et aux transformations sociales.
La réflexion portera notamment sur la Zakat appliquée aux investissements, aux revenus du travail, aux services, mais aussi aux transactions financières. La commission aura également pour mission de préciser les seuils minimums, les montants dus, les délais de règlement et d’autres questions annexes si nécessaire.
Par cette initiative, le Roi entend engager une démarche à la fois informative et scientifique, afin de parvenir à des recommandations normatives claires. Le but est de fournir aux fidèles des références unifiées, de mettre fin à la multiplicité des interprétations et d’éviter toute confusion dans les esprits.
Par Jalil Nouri