Samedi soir, l’Iran a lancé une série d’attaques de drones et de missiles contre Israël en réponse à une frappe contre son consulat à Damas, une escalade qui suscite des craintes d’une explosion au Moyen-Orient. Cette attaque marque la première fois que la République islamique d’Iran cible directement le territoire israélien, son ennemi de longue date.
Les tensions entre Israël et l’Iran sont montées en flèche depuis l’attaque contre le consulat iranien à Damas, qui a coûté la vie à deux hauts gradés des Gardiens de la révolution le 1er avril dernier. En représailles, l’Iran a lancé ce qu’il décrit comme une « vaste attaque » de drones et de missiles en direction d’Israël.
Dans le même temps, les alliés de l’Iran, dont le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites houthis, ont également mené des attaques anti-israéliennes. Le Hezbollah a tiré des roquettes sur le Golan occupé par Israël, tandis que les Houthis ont lancé des drones en direction du territoire israélien.
Face à cette escalade, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a convoqué en urgence son état-major et ses proches collaborateurs dans une pièce sécurisée.
Les premières heures de dimanche ont été marquées par des détonations dans le ciel de Jérusalem, accompagnées des sirènes d’alerte. Des alertes ont également été émises dans la région du Néguev (sud) et dans le nord du pays, selon l’armée israélienne.
Les États-Unis ont exprimé leur « soutien indéfectible » à Israël, avec le président Joe Biden renonçant à ses plans du week-end pour retourner à la Maison Blanche afin de tenir des consultations d’urgence sur la situation au Moyen-Orient.
En réponse aux attaques, la défense anti-aérienne des États-Unis a abattu des drones iraniens visant Israël, tandis que plusieurs pays de la région, dont Israël, la Jordanie, le Liban et l’Irak, ont fermé leur espace aérien par précaution. Les défenses aériennes jordaniennes se sont également déclarées prêtes à intercepter et abattre tout drone ou avion iranien violant leur espace aérien.