Trop, c’est trop, et la coupe est pleine, puisque tout semble fait désormais pour que les Marocains ne passent plus leurs vacances au pays, du moins ceux qui peuvent se le permettre. Dès le démarrage de la saison estivale, ce cri de colère résonne à travers tout le territoire. Les réseaux sociaux, eux, relaient en continu la déception des touristes nationaux, avec des témoignages accablants sur l’anarchie et le manque de contrôle.
Pour la qualité de service tout d’abord, elle n’est plus qu’un lointain souvenir, qu’il s’agisse des établissements de restauration, d’hébergement, d’animation ou de transport, notamment dans les destinations les plus fréquentées comme Agadir.
Viennent ensuite les prix déraisonnables, affichés sans aucune retenue, qui ne connaissent plus de limites, ni pour les Marocains ni pour les étrangers, tous d’accord pour se plaindre de tarifs largement supérieurs à ceux pratiqués en Espagne, au Portugal ou en Turquie, où les salaires sont pourtant plus élevés et la qualité respectée à tous les niveaux, avec un service exemplaire.
Les boissons frôlent les 50 Dhs sans avertissement, les repas légers ne sont pas servis à moins de 60 à 80 Dhs, et les menus restent généralement inabordables dans les stations balnéaires, avec des moyennes allant de 300 à 400 Dhs, voire 500 Dhs. Foi d’un visiteur étranger qui a juré ne plus remettre les pieds au Maroc et conseillera à ses proches de l’éviter.
D’autres touristes de la classe moyenne, habitués à économiser tout au long de l’année pour quelques jours de vacances, sont unanimes à penser que c’en est fini du tourisme au Maroc, et que malgré les désagréments des démarches pour obtenir un visa, il reste préférable de s’éloigner des côtes marocaines pour trouver le bonheur ailleurs.
Par Jalil Nouri