Le tribunal correctionnel de Casablanca examine un dossier médical sensible impliquant deux médecins et le représentant légal d’une clinique privée, accusés d’homicide involontaire et de complicité dans le décès tragique d’une patiente. Ce procès, très attendu, fait suite à une plainte déposée par le mari de la victime, qui dénonce des erreurs médicales et une négligence ayant conduit à la mort de son épouse.
Une intervention chirurgicale marquée par des complications
La défunte, atteinte d’un cancer de l’utérus, avait subi une ablation chirurgicale de l’organe dans une clinique privée de Casablanca. Si l’opération initiale semblait s’être déroulée avec succès, son état de santé s’est rapidement détérioré. Deux jours après l’intervention, la patiente a ressenti de vives douleurs abdominales et a été reconduite à la clinique, où de nouveaux examens ont révélé une infection et la présence de liquides dans l’abdomen.
Face à l’aggravation de son état, elle a été transférée d’urgence dans une autre clinique. Les médecins de cet établissement ont constaté des complications graves, affirmant que ses intestins étaient à l’extérieur de son abdomen, attachés à un sac, et qu’elle souffrait de fièvre. Cependant, le mari de la victime conteste cette version, affirmant que les intestins de son épouse étaient en bon état après l’opération initiale.
Une lutte acharnée pour la survie
Placée en soins intensifs dans le second établissement, la patiente a subi plusieurs examens révélant une insuffisance rénale et une défaillance de trois organes vitaux. Malgré les traitements intensifs et l’administration d’antibiotiques, elle n’a pas survécu et est décédée deux jours plus tard.
Le mari, bouleversé, accuse les médecins impliqués et la gestion de la clinique d’avoir commis des erreurs graves dans la prise en charge post-opératoire de son épouse.
Un procès qui interroge la responsabilité médicale
L’enquête, menée par les brigades criminelles, a mis en lumière des éléments accablants, suggérant des négligences et des erreurs médicales. Les médecins et le représentant légal de la clinique sont poursuivis pour homicide involontaire et complicité. Ce procès soulève des questions cruciales sur la responsabilité des professionnels de santé et des établissements dans des cas aussi tragiques.
Le tribunal correctionnel de Casablanca devra trancher sur ces accusations, tandis que cette affaire rappelle l’importance de la rigueur dans le suivi post-opératoire et la gestion des complications médicales.
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