Le procès de Mohamed Moubdiâ, ancien président de la commune de Fqih Ben Salah, a connu mardi un nouveau tournant avec une série de confrontations tendues au sein de la Chambre des crimes financiers, présidée par le magistrat Ali Torchi.
Lors de cette audience, un des coaccusés a été confronté aux déclarations d’une ancienne employée de son entreprise, livrées à la Brigade nationale de la police judiciaire. Elle y dénonçait des irrégularités dans la préparation des dossiers liés aux marchés publics, notamment l’absence de conformité légale dans certains cas et des manipulations autour des montants des garanties temporaires.
Face au juge, l’accusé a tenté de minimiser la portée de ces accusations, affirmant que la salariée en question n’avait ni la compétence ni l’accès nécessaires pour juger des projets exécutés, notamment ceux de Nador et Berkane. Il a souligné qu’elle ne s’occupait que de l’aspect administratif des marchés publics.
Le tribunal l’a également confronté au contenu d’un rapport de l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur, évoquant des documents falsifiés et des attestations de références truquées. Des accusations que l’intéressé a vigoureusement niées, qualifiant les documents de « véridiques » et niant tout acte de fraude ou de falsification.
La confrontation s’est durcie lorsque le parquet a évoqué deux virements suspects, de 200.000 et 300.000 dirhams, effectués en faveur d’un membre de la commission d’ouverture des plis. L’accusé a reconnu ces transferts, tout en précisant qu’il s’agissait d’un entrepreneur sous-traitant, excluant toute tentative de corruption.
Le procès se poursuit, révélant au fil des audiences un système de gestion trouble et des pratiques contractuelles controversées.
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