Le procès de Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, poursuivi dans le cadre de l’affaire dite de l’« Escobar du désert », continue de captiver l’attention. L’audience du vendredi 25 avril 2025 devant la chambre criminelle de première instance de la Cour d’appel de Casablanca a été particulièrement tendue.
À la barre, Saïd Naciri a multiplié les demandes de confrontations, souhaitant répondre point par point aux accusations pesant contre lui. Il a ainsi sollicité la comparution de plusieurs personnes citées dans le dossier, dont la chanteuse Latifa Raâfat et le député du PAM Abderrahmane Chouki, allant jusqu’à réclamer celle de Mohamed Benbrahim, surnommé « Escobar du désert ». Des initiatives qui ont fortement irrité le juge Ali Tarchi, rappelant sèchement l’accusé aux règles de procédure et l’obligeant à présenter ses excuses.
Sur le fond, Naciri a catégoriquement rejeté les accusations, notamment celles formulées par Ahmed Benbrahim, qui l’accuse d’avoir reçu une importante somme d’argent dans un restaurant casablancais. L’ancien dirigeant a réfuté en bloc, soulignant que l’établissement évoqué n’existait pas encore à la date des faits allégués.
Déjà, lors d’une précédente audience, Naciri avait dénoncé une vaste « conspiration » et affirmé que certains documents versés au dossier étaient « falsifiés ». Concernant l’acquisition de la villa de Californie, il assure que l’opération, effectuée en 2017, s’est faite via une société détenue avec son fils.
Entre dénégations, accusations de complot et tensions procédurales, le feuilleton judiciaire autour de Saïd Naciri est loin d’être terminé.
Mais au-delà de la défense de l’ancien président du Wydad, un autre point aiguise la curiosité de l’opinion publique : le rôle exact de la chanteuse Latifa Raâfat dans cette affaire sensible. Son nom, cité dans un contexte aussi lourd, soulève bien des interrogations. Il devient désormais crucial que la justice fasse toute la lumière sur cette implication présumée, afin de lever toute ambiguïté et de dissiper, si elle est confirmée innocente, toute atteinte injustifiée à sa réputation.
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