Le tribunal au nord de Buenos Aires a ouvert ce mardi le procès tant attendu des responsables présumés du décès de Diego Maradona. Cette procédure judiciaire se déroule à proximité du lieu où l’icône du football argentin a rendu son dernier souffle en novembre 2020.
Cette affaire, qui a suscité une couverture médiatique considérable et dont l’ouverture était attendue depuis plusieurs mois, vise à déterminer si Maradona est décédé de causes naturelles liées à ses diverses pathologies ou si sa mort résulte d’une négligence de la part de son équipe médicale.
Le décès de Maradona a provoqué une onde de choc en Argentine et dans le monde entier, notamment en raison des conditions jugées indignes dans lesquelles la star argentine a passé ses derniers jours.
Dès la première audience, le procureur en charge de l’affaire a établi la direction que prendrait le procès en critiquant sévèrement l’équipe médicale pour les conditions insalubres du lieu choisi pour la convalescence de Maradona après son intervention chirurgicale pour traiter un hématome sous-dural.
Le procureur a souligné que l’environnement dans lequel Maradona recevait des soins était « indéniablement catastrophique » et que les conditions d’hospitalisation étaient « imprudentes et insalubres ».
« Aujourd’hui, Diego Armando Maradona, ses enfants, ses proches et le peuple argentin méritent que justice soit rendue », a-t-il ajouté avec conviction.
Dans son exposé préliminaire, le procureur n’a pas hésité à qualifier la mort de Maradona d' »assassinat », précisant qu’il avait été « tué de manière silencieuse et cruelle. » Si reconnus coupables, les accusés risquent des peines d’emprisonnement allant de 8 à 25 ans.