Après son exclusion par la direction collégiale du Parti Authenticité et Modernité (PAM), l’ancien membre Salaheddine Aboulghali n’a pas encore dit son dernier mot, dans l’attente d’une décision de justice très attendue dans les prochaines heures.
C’est en effet ce vendredi que le dirigeant déchu sera fixé sur son sort avec deux scénarios possibles, qui, dans les deux cas, mettront la formation devant des difficultés. Soit la justice décide de l’illégalité de son exclusion, auquel cas l’actuelle direction devra le réintégrer, chose qui paraît peu probable, tout en faisant appel de ce jugement et en invoquant le respect du règlement interne et un éventuel arbitrage par recours au parlement du parti. Soit le juge déboute Aboulghali de sa plainte et le condamne pour diffamation et violation du règlement, ce qui pourrait pousser ce dernier à tenter une division du PAM.
Cette affaire avait démarré avec les procédures judiciaires dans lesquelles Aboulghali était poursuivi pour malversations, l’opposant à un autre membre influent de sa formation. Ces poursuites avaient suscité des critiques, notamment sur leurs répercussions sur l’image du PAM, surtout qu’il s’agissait d’accusations impliquant un dirigeant de premier plan.
S’en est suivi un bras de fer interne opposant directement Aboulghali à la numéro un du parti, Fatima Zohra Mansouri, actuelle ministre de l’Habitat. Cette dernière, également maire de la ville de Marrakech, voit son mandat à la tête du PAM fragilisé en raison de la multiplicité de ses fonctions.
Par Jalil Nouri
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