Un événement tragique a secoué le système éducatif tunisien. Fadhel Jellouli, professeur d’éducation islamique, est décédé jeudi des suites de graves brûlures après s’être immolé par le feu mercredi à son domicile dans la ville de Chebba, dans le gouvernorat de Mahdia.
L’acte désespéré de cet enseignant révèle une situation de harcèlement persistante et non traitée par l’administration scolaire. Selon Omar Nasr, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, l’enseignant subissait depuis longtemps des intimidations de la part des élèves et de personnes extérieures à l’établissement.
Les témoignages sont accablants: les élèves le harcelaient, le provoquaient et n’hésitaient pas à le filmer lors de ses réactions. Malgré les alertes répétées, la direction de l’établissement est restée passive face à ces agissements.
En réaction à ce drame, toutes les institutions éducatives de la délégation de Chebba ont observé une grève générale jeudi, en signe de solidarité avec le professeur et de protestation contre le manque de protection des enseignants.
Omar Nasr a souligné que ce professeur n’était pas un cas isolé, mais probablement le plus exposé à ces violences.
Cette tragédie met en lumière les défis profonds du système éducatif tunisien : le manque de protection des enseignants, la montée des comportements irrespectueux et l’absence de réaction des autorités face au harcèlement.