À l’issue du discours royal d’ouverture du Parlement, prévu vendredi, les élus devront rapidement se remettre à l’ouvrage pour la dernière année d’une législature qui s’achèvera l’été prochain, avec l’objectif de rattraper les retards accumulés sur plusieurs réformes majeures.
En tête de liste figure la révision du Code de la famille (Moudawana), très attendue et juridiquement complexe, ainsi que les chantiers du Code pénal, de l’éducation et d’autres textes structurants reportés à maintes reprises, notamment la réforme des retraites, dossier lourd dont l’examen a souvent été différé.
Le Bureau du Parlement est appelé à mobiliser les députés et à exiger une assiduité exemplaire afin d’accélérer l’examen et le vote de ces lois avant la fin de la mandature. L’Exécutif est, de son côté, invité à « mettre les bouchées doubles » pour fournir les textes, arbitrages et études d’impact nécessaires.
Affaiblie par des divisions internes et par un poids numérique moindre, l’opposition ne devrait pas constituer un frein majeur à l’adoption d’une partie de ces réformes. Reste que le compromis s’annonce délicat sur le dossier des retraites, hautement sensible : difficile d’imaginer un consensus rapide entre le gouvernement et des syndicats déterminés, qui menacent déjà d’en retarder encore l’issue en cas de blocage.
Par sursaut d’exigence, les députés sont attendus présents en commission comme en séance, pour éviter tout nouveau retard pénalisant et offrir aux textes une trajectoire d’adoption crédible d’ici l’été.
Par Jalil Nouri