Le Paris-Saint-Germain a ouvert sa campagne européenne par une démonstration (4–0) face à l’Atalanta, au Parc des Princes. Privés de plusieurs atouts offensifs, les Parisiens ont compensé par la justesse collective. Dans ce cadre, Achraf Hakimi a signé une prestation de taulier : moins flamboyante que certaines de ses chevauchées, mais d’une technicité et d’une maîtrise tactique exemplaires.
Le latéral marocain a frappé d’entrée : centre millimétré pour Barcola après huit minutes, puis frappe croisée venue mourir sur le poteau dans la foulée. Deux actions qui ont donné le ton : justesse du premier contrôle, course déclenchée au bon tempo, et qualité de dernière passe. Lorsque l’Atalanta a tenté de fermer son couloir, Hakimi a su s’“intérioriser” : prises de balle vers le cœur du jeu, relais courts pour accélérer les combinaisons et pré-assistance sur la remontée qui amène le deuxième but de Kvaratskhelia. Un rôle d’« inverted full-back » parfaitement assumé.
Défensivement, son match est une leçon de lecture des trajectoires et de gestion de la profondeur : couvertures au cordeau, duels gagnés sans s’exposer, pressing déclenché au bon signal pour enfermer la relance bergamasque côté droit. Pas d’esbroufe : de la discipline, des retours intelligents, et un couloir verrouillé qui a étouffé les velléités italiennes.
La presse a salué une première demi-heure de très haut niveau, avant un passage plus sobre, mais toujours utile : notes oscillant entre 7 et 8/10, avec des pointes plus élevées pour souligner son impact des deux côtés du terrain. S’il n’a ni marqué ni enchaîné les raids, Hakimi a rappelé qu’il est plus qu’un sprinteur : un joueur d’équilibre, capable de créer le décalage au bon moment et d’apporter une sérénité structurelle à un PSG diminué.
Pour Paris, c’est une entrée pleine d’autorité ; pour Hakimi, une partition référence qui pose les bases d’une campagne où son sens du timing et sa rigueur seront des atouts majeurs.