L’investissement immobilier reste un pilier essentiel de la croissance économique, notamment dans les grandes villes marocaines comme Rabat. Cependant, lorsqu’un investisseur consacre plus de 15 millions de dirhams pour ériger un édifice sur l’avenue Abderrahim Bouabid, à Hay Riad, il s’attend à un minimum de coopération des autorités locales. Pourtant, la complexité bureaucratique semble parfois prendre le dessus, transformant des projets porteurs en véritables parcours d’obstacles.
Initialement, le projet de cet investisseur visait la création d’un plateau de bureaux, mais des complications pour obtenir les autorisations nécessaires l’ont contraint à revoir ses plans et à opter pour une galerie d’art. Ce changement n’a pas été un choix volontaire, mais plutôt une nécessité pour obtenir, après un an et demi d’attente, la fameuse autorisation de construction. Une fois les travaux terminés après deux années supplémentaires, l’attente n’était toujours pas finie : l’investisseur a dû patienter encore un an pour obtenir le permis de conformité.
Chaque retard a généré un surcoût substantiel pour l’investisseur, qui a dû absorber ces frais additionnels dans l’espoir de voir son projet aboutir. Cependant, un autre défi demeure : bien qu’il puisse utiliser son garage, l’accès pratique pour les véhicules nécessiterait un abaissement du trottoir sur deux mètres. Cette adaptation, bien qu’essentielle, touche au domaine public, et malgré les plans validés incluant ce garage, les autorités locales ont refusé cette modification. Ainsi, toute tentative d’adaptation pourrait exposer l’investisseur à des verbalisations et des sanctions, créant une situation paradoxale et frustrante.
L’administration doit se poser en soutien aux citoyens, et non en frein à leurs initiatives. Partout ailleurs, la commune adapterait ses infrastructures pour répondre aux réalités d’un projet validé. Or, ici, les délais interminables et les autorisations multiples semblent ralentir la bonne marche de projets d’intérêt général.
Alors que la digitalisation des procédures administratives (comme la plateforme « rokhas ») visait à simplifier ces démarches, la réalité montre que ces systèmes n’apportent pas les solutions rapides et efficaces promises. Adib Benbrahim, nouveau secrétaire d’État à l’habitat, pourrait trouver ici un dossier emblématique pour repenser la coordination des différents acteurs et s’assurer que les autorités se conforment à l’appel de Sa Majesté le Roi, qui rappelle régulièrement le devoir des autorités d’être au service du citoyen et de faciliter le travail des investisseurs.
À proximité, en Espagne, la collaboration proactive des administrations locales et des services municipaux a fait de ce pays une référence pour l’attraction d’investissements. Le Maroc, qui a tant à offrir, gagnerait à adopter des pratiques similaires. Car au-delà des attentes de rentabilité, l’investisseur regrette surtout de ne pas avoir été soutenu dans sa volonté d’apporter une plus-value à la société, à l’économie, et à l’État qui, à terme, bénéficie de ces investissements.
Par A.B.
il est sur que le sujet est ardu tte fois la loi doit pour être simplifiée doit faire porter à l’architecte maitre d’œuvre la responsabilité du permis d’habiter et de la conformité des travaux aux plans autorisés.la délivrance de la conformité aux plans autorisés par maîtrise d’œuvre doit être pénale et ce volet se doit être étudié suivant les préjudices à subir par les divers intervenants. l’investissement du prometteur ne peut être utilisé comme un passeport droit.