Lors de la réunion tenue mercredi au Caire, la Ligue arabe a essayé d’unifier ses membres sur une résolution visant à arrêter les hostilités et à protéger les civils en pleine crise entre Israël et Gaza. Cependant, l’Algérie s’est démarquée en émettant des réserves sur le texte adopté, continuant ainsi de jouer un rôle de perturbateur dans les discussions régionales.
Alors que Gaza subit les attaques de l’armée israélienne en réponse aux offensives du Hamas, cette session extraordinaire du Conseil de la Ligue des États arabes était attendue avec impatience. Elle avait été convoquée à l’initiative de la Palestine et du Maroc, ce dernier étant à la présidence actuelle du Conseil.
L’objectif principal était clair : faire taire les armes et protéger les vies en cette période délicate. En réponse à l’urgence, le Conseil a adopté une résolution appelant à l’arrêt des hostilités, à la retenue des parties impliquées et à la protection des civils, qu’ils soient israéliens ou palestiniens.
Cependant, l’Algérie, suivie de près par la Syrie et dans une moindre mesure par la Libye et l’Irak, a émis des réserves sur cette résolution. La principale raison invoquée était la nécessité de distinguer le droit du peuple palestinien à un État souverain des actions d’Israël. Cette attitude peut être perçue comme une tentative de l’Algérie de contrecarrer le leadership du Maroc dans ces négociations, bien que le contexte exigeait une position unifiée pour limiter les dégâts.
Deux points particuliers ont irrité l’Algérie : la condamnation des assassinats des civils des deux côtés et l’appel à la libération des otages israéliens détenus par le Hamas. Le choix de l’Algérie de faire référence à Israël comme une « entité sioniste » montre également une profonde divergence avec la terminologie adoptée par la Ligue arabe.
Tout cela met en lumière les défis que la Ligue arabe doit relever pour maintenir l’unité parmi ses membres. Le positionnement de l’Algérie semble se rapprocher davantage des pays alignés sur l’Iran, indiquant une possible reconfiguration des alliances régionales.
En conclusion, alors que la région est en proie à des défis sans précédent, l’Algérie semble plus encline à suivre ses propres intérêts qu’à s’unir pour le bien collectif de la région arabe.