Le roi Mohammed VI a montré une nouvelle fois cette semaine sa volonté d’injecter du sang neuf dans l’appareil diplomatique en procédant de nouveau à la nomination d’une deuxième journaliste au poste d’ambassadrice du Royaume dans un pays européen, en misant sur un élément féminin au riche parcours professionnel, et une battante dans la sphère politique.
Il s’agit de la journaliste au long cours et ancienne députée très active au niveau des relations avec l’Europe, Fatiha Layadi, qui a reçu ses lettres de créance des mains du Souverain pour représenter le Royaume au Danemark. Elle rejoint ainsi une autre consœur, Samira Sitail, nommée, elle, à Paris il y a des mois, toutes deux ayant travaillé ensemble à 2M et auparavant à la première chaîne vers la fin des années 80, y laissant de bons souvenirs.
La première comme la seconde ont également comme autre point commun et comme objectif, de renforcer les liens avec des pays européens. Nul doute qu’elles y réussiront, tout comme elles tisseront avec efficacité les mailles d’un réseau avec des médias dont certains ne font pas toujours preuve de l’objectivité souhaitée avec un Maroc qui avance.
D’autres personnalités issues du monde de la presse se sont vues nommées également par le passé à des responsabilités diplomatiques, comme Hassan Abdelkhalek à Alger et Hassan Tarik à Tunis, qui a fini par devenir il y a peu médiateur du Royaume. Il en est de même pour Latifa Akharbach, enseignante de journalisme et de communication, qui a été en poste en Bulgarie après avoir été secrétaire d’État aux Affaires étrangères, et qui dirige aujourd’hui la HACA, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, où elle a été rejointe par une autre journaliste et ancienne de ses élèves, Narjiss Reghaye.
La preuve est ainsi faite que le journalisme peut mener à tout, à condition d’en sortir avec brio… et avec les honneurs du Roi.
Par Jalil Nouri