Dans l’univers numérique de plus en plus encombré d’aujourd’hui, de nombreux soi-disant « influenceurs » utilisent les réseaux sociaux pour diffuser des informations et des conseils médicaux non vérifiés, allant des remèdes de grand-mère aux produits vantés pour agrandir le sexe ou augmenter la durée de l’érection. Cette tendance alarmante soulève des inquiétudes légitimes quant à l’impact potentiel sur la santé publique et la nécessité d’une réglementation plus stricte.
Rien ne semble échapper à ces charlatans du numérique. Que ce soit pour le mal de dos, le cholestérol, le mal de ventre ou même les problèmes de prostate, ils semblent avoir un « remède » pour tout. Leur but n’est pas de promouvoir la santé, mais d’attirer des abonnés et d’obtenir plus de vues, souvent en vendant des produits non réglementés et potentiellement dangereux.
Ces influenceurs se cachent derrière le proverbe « Sal lamjarreb latsal tabib », qui peut être traduit par « L’expérience vaut plus que la médecine ». Cependant, il y a une différence fondamentale entre une sagesse populaire basée sur des générations d’observations et des affirmations non fondées qui peuvent causer des dommages réels.
Les médecins et les professionnels de la santé sont justement alarmés par cette tendance. Ils ont passé des années à étudier et à se former pour comprendre les nuances de la santé humaine et sont tenus à des normes professionnelles strictes. Lorsqu’ils voient des individus sans formation médicale appropriée se mêler d’une spécialité qu’ils n’ont jamais étudiée, cela soulève des inquiétudes justifiées.
Alors, que peut-on faire pour remédier à ce fléau ? Il est nécessaire de prendre des mesures pour éduquer le public sur la nécessité de consulter des professionnels de la santé qualifiés pour obtenir des conseils médicaux. Les plateformes de médias sociaux ont également un rôle à jouer en surveillant et en régulant le contenu qui peut être potentiellement nuisible.
De plus, les régulateurs gouvernementaux doivent être proactifs dans la protection du public contre la désinformation médicale. Des lois et des règlements plus stricts peuvent être nécessaires pour tenir les influenceurs responsables de la diffusion d’informations médicales non vérifiées ou trompeuses.
En fin de compte, la santé ne doit jamais être sacrifiée pour des clics et des vues. Il est essentiel que nous valorisions l’expertise médicale et rejetions les charlatans du numérique qui mettent la santé publique en danger.