Le Maroc a accueilli avec soulagement et respect le décision royale éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’annuler la célébration de la fête du sacrifice pour l’année 1446 H. Ce choix, fondé sur des considérations religieuses et économiques, visait à soulager les citoyens accablés par l’inflation galopante, mais aussi à préserver un cheptel national fragilisé par plusieurs années de sécheresse et de crise.
Alors que ce geste royal empreint de sagesse et de compassion a été largement salué par la population, certains n’y ont vu qu’une opportunité pour spéculer et engranger des bénéfices au détriment de l’intérêt collectif. Des opérateurs peu scrupuleux, qualifiés par plusieurs acteurs comme des « commerçants de crise », se sont rués sur le bétail, achetant massivement des têtes de moutons à bas prix suite à l’effondrement soudain du marché, pour ensuite revendre leur viande à des prix inchangés, niant ainsi tout impact positif sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Cette exploitation cynique du marché a été vigoureusement dénoncée par la députée Loubna Essaghiri, membre du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), à travers une question écrite adressée au ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. Elle y alerte sur le risque d’un épuisement grave du cheptel national, en l’absence de toute régulation ou mesure de protection émanant du gouvernement.
« Alors que l’annulation du sacrifice de l’Aïd visait à protéger le cheptel et soutenir les éleveurs, un lobby de spéculateurs est intervenu pour acheter d’énormes quantités de bétail à bas prix et revendre leur viande au même tarif élevé qu’avant, sans que cela ne bénéficie au consommateur », écrit la parlementaire dans son intervention.
Mme Essaghiri fustige l’inaction gouvernementale, qu’elle juge responsable d’un possible effondrement du secteur. Elle interroge directement le ministre sur les mesures concrètes envisagées pour contrer ce pillage organisé et assurer que la baisse des prix du bétail profite réellement aux consommateurs.
Elle insiste sur la gravité de la situation, dans un contexte économique déjà tendu, exacerbé par la sécheresse persistante et la hausse des coûts des aliments pour bétail. Selon elle, l’absence de contrôle et d’intervention publique risque de mener à la disparition progressive du cheptel, ce qui serait une perte majeure pour la souveraineté alimentaire du pays.
Face à cette dérive, la députée appelle à une action urgente et décisive du gouvernement, tant pour protéger les petits éleveurs et agriculteurs, que pour garantir l’accès équitable à une viande à prix raisonnable pour l’ensemble des citoyens.
La situation actuelle révèle un décalage profond entre la noblesse de l’initiative royale et la réalité d’un marché livré à lui-même, où l’absence d’encadrement favorise des pratiques spéculatives aux conséquences potentiellement désastreuses. Le geste solidaire de Sa Majesté Mohammed VI, en réponse à une conjoncture économique et sociale difficile, aurait pu marquer un tournant dans la gestion du secteur de l’élevage, à condition que le gouvernement l’accompagne de mesures concrètes et rigoureuses.
Mais en l’absence d’un dispositif de contrôle des transactions commerciales, de mécanismes de régulation des prix, ou encore d’un soutien direct aux éleveurs les plus vulnérables, ce sont les mêmes cercles de spéculateurs qui continuent de tirer profit de la crise, aggravant la précarité des éleveurs et affaiblissant le cheptel national, déjà éprouvé par le manque d’eau, les maladies, et la flambée des prix des aliments pour bétail.
Des solutions existent pour freiner ce déséquilibre et restaurer la confiance :
-
Mise en place d’un système de régulation des ventes de bétail, avec traçabilité des transactions et plafonnement temporaire des prix pour éviter les abus.
-
Renforcement des contrôles vétérinaires et logistiques pour garantir la santé et la qualité des bêtes mises en vente.
-
Création de marchés encadrés gérés par les collectivités locales, assurant un accès direct du producteur au consommateur, avec une transparence des prix.
-
Soutien ciblé aux éleveurs via des aides d’urgence, des subventions pour l’alimentation animale, et un accès facilité au crédit rural.
-
Lancement d’une campagne de sensibilisation et de veille citoyenne, pour alerter sur les dangers de l’épuisement du cheptel et encourager une consommation responsable.
Enfin, le gouvernement est invité à faire preuve de volonté politique et de réactivité, afin de protéger les acquis agricoles du pays, préserver l’équilibre social dans le monde rural, et surtout honorer l’esprit du geste royal : celui d’un Maroc solidaire, protecteur de ses citoyens les plus fragiles et soucieux de son avenir agricole et alimentaire.
Le gouvernement doit fixer le prix de vente des viandes aux consommateurs comme c’est le cas des autres produits alimentaires pour éviter toute spéculation.
Il faut punir tout ce qu’ils ont commis des erreurs ou profiter de ces occasions enquête obligée par le procureur du Roi
Il existe une caste de gens qui voient les crises comme des opportunités pour s’enrichir, et ce en profitant des souches vulnérables des populations ou en bafouant l’ntérêt gêneral du pays. Ce sont des opportunistes dont le niveau d’abject conduit à leur classement sociétal dans la catégorie des charognards.