Le « off » a fait le tour des réseaux en quelques heures, et l’épisode provoque un sérieux malaise. Sur une séquence audio devenue virale, un journaliste d’une chaîne sportive algérienne est entendu en train de préparer des réactions de supporters, non pas pour recueillir un témoignage spontané, mais pour orienter le discours vers un angle bien précis : critiquer l’organisation de la CAN au Maroc.
La scène se déroule aux abords du stade, alors que l’équipe technique s’apprêtait à lancer un duplex en direct en marge d’un match très suivi. Problème : le micro du correspondant serait resté ouvert, captant des échanges censés rester en coulisses. Et ce que l’enregistrement laisse entendre est embarrassant : au lieu de questions ouvertes ou d’un micro-trottoir classique, le reporter donne des consignes aux supporters qui l’entourent, leur demandant de jouer la scène face caméra. Les phrases à prononcer semblent même déjà cadrées : évoquer une prétendue « crise de la billetterie », dénoncer l’organisation, amplifier le mécontentement.
Or, d’après les images et les témoignages diffusés en parallèle sur la toile, l’ambiance sur place semblait plutôt fluide, sans confusion majeure apparente. D’où l’accusation de mise en scène : fabriquer une controverse, nourrir un récit de dysfonctionnements, puis l’ériger en “preuve” d’un malaise général. Une méthode qui, si elle se confirme, abîme d’abord le métier lui-même : le journalisme n’est pas un théâtre, et l’information ne peut pas être un scénario dicté à l’avance.
La direction de la chaîne concernée n’a, à ce stade, pas officiellement commenté la polémique. Mais l’affaire, elle, enfle déjà. Car au-delà d’un faux pas individuel, c’est la question de la crédibilité qui ressurgit : que vaut une “vox pop” quand elle est soufflée mot à mot ? Et que devient la couverture d’une compétition quand certains acteurs semblent plus préoccupés par l’attaque symbolique que par le récit sportif ?
Dans une CAN suivie à l’échelle continentale — et scrutée au-delà de l’Afrique — chaque image compte. Pour le pays hôte, l’enjeu est clair : l’organisation se juge sur les faits, pas sur les polémiques fabriquées. Pour les médias, l’enjeu est plus vital encore : rester du côté de la vérité, même quand elle ne sert pas une ligne éditoriale.
Au-delà de cette séquence embarrassante et des réactions ouvertement anti-marocaines qu’elle a ravivées, une réalité s’impose avec force : les faits contredisent le récit fabriqué. Cette CAN se déroule dans des conditions d’organisation saluées comme jamais auparavant sur le continent. Infrastructures modernes, fluidité logistique, sécurité maîtrisée, accueil professionnel et ambiance populaire exceptionnelle : le Maroc a placé la barre très haut, au point de redéfinir les standards des compétitions africaines.
Les témoignages spontanés de supporters venus de tous les horizons — africains, arabes, européens et même d’autres continents — convergent vers le même constat : une CAN exemplaire, festive, ouverte et parfaitement orchestrée. Loin des polémiques artificielles, ce sont les images de stades pleins, de villes animées et de bénévoles mobilisés qui dominent l’espace médiatique international.
Plus significatif encore, les félicitations officielles émanant des instances dirigeantes du football mondial et africain viennent conforter cette réussite. La FIFA comme la CAF ont souligné la qualité de l’organisation, la vision anticipatrice du pays hôte et sa capacité à offrir à l’Afrique une compétition digne des plus grands rendez-vous planétaires.
L’histoire retiendra donc moins les tentatives de manipulation que l’adhésion massive des peuples et des institutions à une CAN qui fait honneur au football africain. Une édition qui confirme que le sport, lorsqu’il est bien organisé et porté par une ambition sincère, finit toujours par triompher des discours biaisés et des arrière-pensées politiques.



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