Quel avenir pour Walid Regragui à la tête des Lions de l’Atlas ?

Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a tranché : Walid Regragui reste à la tête de la sélection nationale. Une décision qui, loin de faire l’unanimité, suscite encore des débats au sein de l’opinion publique, entre partisans de la stabilité et voix critiques appelant à un renouveau.

Bien que les Lions de l’Atlas aient remporté leurs deux derniers matchs contre le Niger et la Tanzanie dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, leurs performances ont été jugées décevantes par une grande partie du public. Le contenu du jeu, jugé terne et sans éclat, a laissé un goût amer chez de nombreux supporters, qui ont pointé du doigt un manque flagrant de créativité et d’enthousiasme sur le terrain. Loin du niveau affiché lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, ces victoires sans panache ont ravivé les critiques, certains allant même jusqu’à réclamer le départ de Walid Regragui.

Face à cette grogne grandissante, la FRMF a décidé de mettre fin aux spéculations. Dans un communiqué sobre mais ferme, l’instance dirigeante du football national a réaffirmé sa « pleine confiance » en Walid Regragui, soulignant qu’aucune discussion autour d’un éventuel remplacement n’a été envisagée. La Fédération considère que Regragui reste l’homme de la situation pour mener la sélection nationale à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, prévue en 2025 au Maroc.

Pour justifier cette décision, Fouzi Lekjaa s’appuie sur un bilan globalement favorable : en 34 matchs dirigés depuis sa nomination, Walid Regragui a obtenu 23 victoires, 7 nuls et seulement 4 défaites. Des statistiques que la FRMF qualifie de « positives », malgré les récentes critiques sur le style de jeu et les choix tactiques.

Mais le débat reste ouvert. Si certains observateurs saluent la décision de maintenir une continuité à la tête de l’équipe nationale, d’autres estiment que la sélection a besoin d’un nouveau souffle pour franchir un cap. À moins d’un an de la CAN à domicile, la pression est désormais sur les épaules de Regragui, qui devra convaincre sur le terrain et regagner la confiance d’une frange de supporters de plus en plus exigeants.

Le temps du doute est passé, place désormais aux résultats. Le coach des Lions n’a plus le droit à l’erreur.

Par Salma Semmar

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