Il faudra bien lever quelques incertitudes dans les spéculations actuelles sur l’éventualité d’une adhésion du royaume du Maroc au groupe des pays des BRICS, composé de cinq pays pour faire contrepoids au G7 et dont les actions internationales restent insuffisantes pour s’imposer.
Le Maroc, qui n’a toujours pas confirmé sa volonté de rejoindre ces pays fondateurs, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, observe avec attention, alors que l’Algérie s’est vu refuser l’entrée dans ce club fermé, tandis que des pays du Golfe sont en voie d’obtenir leur ticket d’accès.
Certes, pour le Maroc, qui dispose de plus d’atouts que l’Algérie, le chemin est balisé pour avoir une voix africaine qui compte dans la défense du projet ambitieux d’intégration des pays africains de la côte atlantique dans un vaste ensemble économique, ainsi que ceux d’un Sahel enclavé pour leur offrir un accès à la mer, et pour son rôle décisif au sein de l’Union africaine en général. Avec un tel ordre de mission, le royaume aura à cœur de se faire l’avocat de tout le continent, nonobstant la présence de l’Afrique du Sud, dont le rendement reste mitigé pour la défense des intérêts africains. Là n’est pas le débat pour l’instant, en attendant les certitudes.
Mais déjà, la question se pose de savoir si les États-Unis, partenaire historique et stratégique du Maroc, verraient d’un bon œil le fait de voir le Maroc faire les yeux doux au groupe des BRICS. Une autre question est de savoir pourquoi la diplomatie marocaine reste muette sur le sujet après avoir démenti, il y a quelques mois, cette éventualité devenue récurrente. Par prudence ?
Wait and see !
Par Jalil Nouri
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