Le chômage des jeunes reste l’un des défis majeurs du Maroc moderne. Avec plus de 32 % des 16–34 ans sans emploi, cette réalité économique et sociale continue d’inquiéter les responsables du pays, car elle touche directement l’avenir d’une génération entière.
Malgré de multiples programmes et initiatives publiques, aucune stratégie durable n’a encore permis d’inverser la tendance, révélant un problème structurel profond et multiforme.
Les divergences politiques, le manque de coordination entre institutions et l’absence d’une vision nationale cohérente freinent tout élan collectif. Aucun véritable débat d’envergure ni assises, ni plateforme de réflexion n’a encore permis d’aborder la question de façon globale. Pourtant, l’urgence est là : le chômage n’est plus seulement une donnée économique, mais une question de survie pour de nombreux jeunes, comme en témoignent les récentes manifestations du mouvement Génération Z.
Les causes sont connues : inadéquation entre formation et marché du travail, lenteur administrative, précarité de l’emploi informel. Mais les solutions exigent une volonté politique forte et une mobilisation nationale.
Encourager l’entrepreneuriat, investir dans la formation technique, soutenir les start-up locales, développer les industries créatrices d’emplois et favoriser la régionalisation économique pourraient constituer des pistes concrètes.
Plus qu’un défi économique, le chômage des jeunes est devenu une priorité nationale, dont la résolution conditionne la stabilité et la prospérité du pays. Reste à savoir qui aura le courage et la vision pour mener cette bataille essentielle.
Par Mounir Ghazali