L’héritier de la confrérie soufie la plus connue de ses homologues marocaines à travers le monde, la Tariqa Boutchichia basée à Madagh, près de Berkane, appelé à en prendre les rênes, n’est autre que le docteur Mounir Boutchichi, dont le père, Jamal, vient de décéder suite à une longue maladie. Il veillera à préserver cet héritage et à en assurer la meilleure transmission, afin de maintenir les acquis du soufisme et de poursuivre leur propagation à l’échelle mondiale.
Le nouveau chef de cette importante confrérie prendra ses fonctions dans les prochains jours, après avoir été désigné successeur par son père de son vivant.
Le Dr Mounir est connu dans cette lignée soufie de la Tariqa Qadiria Boutchichia pour avoir suivi de brillantes études dans des universités françaises et pour tenir un discours moderniste sur le soufisme, qu’il propage en Occident en défendant sa philosophie et ses valeurs.
Il est également réputé pour avoir initié de nombreux jeunes étrangers, souvent catholiques et parfois athées, qui sont devenus par la suite de fidèles ambassadeurs dans leurs pays. Il incarne ainsi un soufisme moderne, en phase avec les enjeux du XXIᵉ siècle, un soufisme qui ne se limite pas à la pratique du dikhr et à la méditation, mais qui ambitionne aussi de promouvoir une société citoyenne et éthique.
Doté de nombreux atouts, le nouveau maître à penser est titulaire d’un doctorat d’État en sciences islamiques et en anthropologie des religions. Il possède également une solide formation en intelligence économique et en finance islamique, domaine dans lequel il est reconnu comme expert. Il est, en outre, apprécié pour ses talents de communicateur.
Pour lui, soufisme et engagement spirituel vont de pair avec développement, progrès et solidarité avec son prochain. Certains diront même qu’il fut un « wokiste » avant l’heure.
Par Jalil Nouri