Après deux années à la mairie de Rabat, Asmaa Rhlalou traverse actuellement une période de dissidence, exacerbée notamment par les membres de son propre parti, le RNI, au sein duquel elle occupe une position au bureau politique. Cette contestation initiale a atteint son apogée lors d’une réunion mercredi, avec la présence de sept membres du bureau, y compris des représentants du parti PAM et du parti Istiqlal.
Mme Rhlalou fait face à de nombreuses critiques. On lui reproche de prendre des décisions unilatéralement, en particulier concernant l’élaboration du budget financier. De plus, ses nombreux voyages, supportés par les contribuables, suscitent des frictions. Par exemple, l’annulation du voyage aux États-Unis par plusieurs personnalités, dont deux ministres et le président de la région de Rabat suite au tremblement de terre, alors que Madame la maire a maintenu le sien, chose qui également a créé des tensions, ses collègues estimant qu’elle aurait dû rester au Maroc pour superviser les efforts de secours, à l’instar de ses homologues d’autres villes marocaines.
Mercredi soir, une autre réunion a eu lieu, rassemblant 19 des 24 membres Rnistes élus de Rabat. Les participants ont évoqué les mêmes problématiques et ont décidé, en guise de protestation, de quitter le groupe WhatsApp associé à Mme Rhlalou.
Avec une telle dissension dans ses propres rangs et parti, l’avenir de Mme Rhlalou en tant que maire semble précaire. Des interrogations surgissent maintenant sur sa capacité à maintenir la confiance de son équipe et à gérer la ville efficacement dans ce contexte de mécontentement et de suspicion. Pourra-t-elle surmonter cette crise et rétablir l’unité au sein de son administration, ou assisterons-nous à un changement de leadership à Rabat dans un futur proche ?