La belle aventure s’arrête brutalement pour les Lioncelles de l’Atlas. Au stade Moulay-Abdellah, la sélection marocaine U17 a été submergée par la Corée du Nord, tenante du titre et triple championne du monde, qui a imposé son rythme d’entrée pour s’offrir une qualification sans trembler en huitièmes (6–1).
Face à une équipe nord-coréenne impressionnante de densité, de justesse technique et de constance dans le pressing, les Marocaines ont trop souvent subi. Les transitions adverses, menées à une cadence soutenue, ont trouvé à plusieurs reprises une défense débordée et des couloirs trop ouverts. La partition collective des Asiatiques, occupation rationnelle des espaces, variations rapides et présence dans la surface a mis en lumière l’écart de maîtrise à ce niveau de la compétition.
Côté marocain, la soirée a aussi été marquée par des défaillances individuelles dans le dernier rideau. La gardienne des Lioncelles a vécu un match difficile : sorties tardives, relances hasardeuses et manque d’autorité sur ballons aériens ont coûté cher, offrant à la Corée du Nord des situations faciles à convertir. Si l’on ne saurait réduire la lourde défaite à ces erreurs, elles ont accentué l’emprise d’un adversaire déjà supérieur.
L’honneur marocain est tout de même sauvé en fin de partie par la réduction du score de Maissane Ferkous (89e), récompense d’un sursaut d’orgueil. Mais le constat demeure : à ce stade, l’exigence mondiale ne pardonne ni approximations techniques ni absences de concentration.
Le Maroc quitte donc « son » Mondial après un parcours de poules contrasté, revers contre le Brésil (0–3) puis l’Italie (1–3), victoire convaincante face au Costa Rica (3–1) et une troisième place dans le groupe A. En face, la Corée du Nord, intouchable au premier tour (9 points contre le Mexique, les Pays-Bas et le Cameroun), confirme son statut de grande favorite. Pour les Lioncelles, l’apprentissage est rude mais précieux : renforcer la rigueur défensive, hausser le niveau d’intensité et travailler la fiabilité du poste de gardienne seront les chantiers prioritaires pour franchir un cap.
Par Mounir Ghazali
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