Rabat, surnommée “la capitale des lumières”, ambitionne de se hisser au rang des villes les plus modernes, durables et accueillantes du continent. Mais à la nuit tombée, certaines artères de la ville semblent oublier cette promesse lumineuse, laissant place à des zones d’obscurité inquiétantes, où le sentiment d’insécurité gagne peu à peu les riverains.
Des quartiers tels que Kébibat ou encore l’avenue Mohamed Zerktouni, pourtant bien desservis par un réseau de lampadaires censé garantir une visibilité optimale, se retrouvent en réalité dans une semi-pénombre dès le coucher du soleil. En cause, la végétation non taillée, notamment les branches d’arbres épaisses qui masquent l’éclairage public, projetant trottoirs et chaussées dans une obscurité parfois totale.
Une lumière allumée… mais invisible
Ironie de la situation : les lampadaires sont bel et bien fonctionnels, mais l’ombre des arbres surdimensionnés en atténue ou bloque totalement l’effet. Ce phénomène n’est pas isolé et touche plusieurs rues secondaires mais aussi des avenues principales, à forte fréquentation piétonne et automobile. Les résidents, en particulier les femmes et les personnes âgées, expriment leur malaise grandissant à l’idée de rentrer chez eux dans ces conditions, évoquant un sentiment d’abandon et un risque de plus en plus palpable.
À l’heure où la sécurité urbaine et le confort des habitants sont au cœur des priorités de toutes les grandes métropoles, il est essentiel d’intervenir rapidement. Cet appel s’adresse avec respect et espoir à Madame le Maire, Fatiha El Moudni, connue pour sa proximité avec les citoyens et son engagement constant dans l’amélioration du cadre de vie à Rabat. Un simple tour en soirée dans ces quartiers suffirait à constater l’ampleur du problème et à ordonner une intervention ciblée des services compétents.
Il ne s’agit pas ici de gros travaux ni d’investissements lourds. Une campagne d’élagage régulière, coordonnée entre les services de voirie et ceux de l’éclairage public, permettrait de rétablir la visibilité et de renforcer le sentiment de sécurité, sans altérer le patrimoine arboricole. D’autres grandes villes ont déjà montré l’exemple : entretenir la lumière, c’est entretenir la confiance.
Rabat ne peut se permettre de perdre son éclat à cause de détails négligés. Capitale administrative, diplomatique, politique, culturelle, et vitrine du Royaume, elle se doit d’être à la hauteur, de jour comme de nuit. Il est temps que les responsables locaux redoublent de vigilance, que les tournées de terrain en soirée deviennent la norme, et que la sécurité des citoyens prime sur les lenteurs administratives.
À bon entendeur…