Le Parquet près le tribunal de première instance de Rabat a décidé, lundi 6 octobre 2025, de poursuivre trois personnes en état d’arrestation après leur interpellation lors d’un rassemblement sur l’avenue Mohammed V. Selon les éléments communiqués par la presse locale, il s’agit de deux étudiants en master à l’université de Kénitra, résidant à Rabat, ainsi que du propriétaire d’une imprimerie soupçonné d’avoir réalisé les T-shirts en question. Les vêtements portaient des slogans à teneur sociale et politique, notamment « #فلسطين_حرة » (« #PalestineLibre ») et « #التعليم_والصحة_حق_للجميع » (« #ÉducationEtSantéPourTous »), dans le sillage des mobilisations de jeunes regroupées sous le mot-dièse « #جيل_زد » (#GenZ).
D’après la même source, le ministère public retient l’infraction de « port de slogans à caractère incitatif ». La défense des mis en cause conteste cette qualification, estimant que l’expression affichée sur des T-shirts relève de la liberté d’expression garantie par la Constitution, en l’absence d’appel direct ou indirect à la violence ou à la haine. Les trois personnes ont été placées en garde à vue et entendues, l’enquête se poursuivant pour préciser les circonstances et motivations des faits allégués.
Cette affaire intervient alors que plusieurs villes ont connu ces dernières semaines des expressions publiques de revendications sociales par une jeunesse très active sur les réseaux. Les suites judiciaires dépendront des conclusions de l’enquête et des audiences à venir.
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