Le régime algérien a une fois de plus prouvé sa détermination à écraser toute forme d’opposition et à réduire au silence les voix dissidentes. L’homme d’affaires et homme politique Rachid Nekkaz en est un exemple flagrant. Après des années de répression et de persécution, il annonce finalement sur sa page Facebook la levée de l’interdiction de quitter le territoire algérien, mais à quel prix ?
C’est durant ce mois de Ramadan que le ministère de l’Intérieur algérien a pris la décision de lever l’interdiction pesant sur Nekkaz. Bien qu’on puisse dire qu’il est maintenant libre, il est important de rappeler le calvaire qu’il a subi au cours de ces trois dernières années. Rachid Nekkaz, qui souhaitait participer aux élections présidentielles et contribuer au développement de son pays, a été victime de répression et de violences policières.
Forcé de vivre loin de sa femme et de son fils, qui résident aux États-Unis, Nekkaz a été emprisonné pour avoir osé se présenter aux élections et défendre ses idées. Il a également été incarcéré pour avoir pris part à un rassemblement devant la prison de Chlef, où il dénonçait la mort de Hakim Debbaz. Aujourd’hui, il est enfin libre de retrouver sa famille et de se faire soigner des maladies qui lui ont été infligées durant sa détention.
En effet, Rachid Nekkaz a subi de nombreuses tortures en prison, ce qui lui a causé d’importantes séquelles. L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, a perdu 17 kilos et est méconnaissable. Les assignations à résidence, les répressions, les menaces, les arrestations et les interrogatoires ont fini par briser cet homme autrefois plein de vie et d’énergie.
Rachid Nekkaz a ainsi publié sur sa page Facebook un texte empreint de tristesse et d’amertume, signifiant en quelque sorte son adieu déchirant à l’Algérie. Il quitte son pays natal malade, affaibli et handicapé par des maladies graves, devenu l’ombre de lui-même.
Le régime algérien ne tolère aucune opposition, surtout lorsqu’elle est incarnée par des personnalités populaires comme Rachid Nekkaz. Le système en place semble prêt à tout pour maintenir son emprise sur le pouvoir et empêcher des voix dissidentes d’accéder aux plus hautes fonctions de l’État. C’est une réalité tragique pour l’Algérie et ses citoyens, qui aspirent à un avenir meilleur et à une démocratie véritable.