Dans une interview révélatrice avec notre confrère Hespress, Rafael Esparza Machín, l’ancien leader du Parti socialiste ouvrier espagnol des Canaries a abordé des questions cruciales concernant les relations triangulaires entre le Maroc, l’Algérie et l’Espagne, ainsi que la politique intérieure espagnole.
Machín a exprimé sa conviction que la position de Madrid sur la question du Sahara marocain resterait inchangée sous le gouvernement de Sanchez, mais s’attend à une évolution vers une reconnaissance accrue.
Concernant la gestion de l’espace aérien dans le Sahara, Machín a noté que le Maroc contrôlait déjà une grande partie de cet espace, bien que des négociations soient en cours. Il a souligné l’importance des discussions respectueuses et coopératives pour résoudre les différends frontaliers maritimes entre les Canaries et le Maroc.
Dans le contexte espagnol, Machín a critiqué la droite politique pour son alarmisme concernant l’unité de l’Espagne en relation avec les négociations de Sanchez avec les partis catalans. Il a décrit le Premier ministre espagnol comme une figure controversée, appréciée pour son attention aux problèmes des classes ouvrière et moyenne, mais critiquée par d’autres pour empêcher la droite d’accéder au pouvoir.
Un autre point saillant abordé par Machín concerne la position de l’Algérie vis-à-vis du Sahara marocain. Selon lui, face aux changements géopolitiques et aux pressions internes, l’Algérie est amenée à reconsidérer sa politique extérieure, notamment en ce qui concerne le conflit du Sahara. Machín estime que l’Algérie, dans un avenir proche, pourrait s’orienter vers une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, acceptant ainsi le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Cette évolution représenterait un tournant majeur dans le conflit, facilitant potentiellement la construction de l’Union du Maghreb Arabe, un objectif d’intérêt mutuel pour les deux nations. Machín souligne que cette révision de la politique algérienne serait une étape cruciale pour la stabilité régionale et le développement économique.
Machín a conclu sur une note optimiste concernant l’avenir des accords de pêche entre Bruxelles et Rabat, soulignant leur importance pour les familles espagnoles, en particulier dans les Canaries.
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Une reconnaissance de la marocanité du Sahara de la part de l’Algérie reste tributaire, à mon humble avis, des résultats des élections présidentielles à venir.