La victime française d’un viol collectif lors d’une soirée dans une villa luxueuse d’Anfa, à Casablanca, est revenue de France à Casablanca pour être entendue par la police judiciaire après avoir préalablement déposé une plainte à Paris. Avocate stagiaire, la jeune femme avait accompagné son fiancé marocain à cette soirée et y avait été violée après s’être retirée de la fête dans une chambre, suite à l’absorption d’une substance endormante ou un excès de cocaïne. Le viol a été commis en réunion par des invités de l’hôte de la soirée, un riche héritier.
Ses complices, également fils de grandes familles bourgeoises, avaient dangereusement agressé le fiancé de la Française, lui brisant plusieurs côtes après qu’il a demandé à la voir à l’étage supérieur de la villa, puis l’ont jeté, inanimé, à la rue avec l’aide d’un garde du corps de l’agresseur.
Mais ce dernier allait révéler une autre surprise de taille aux policiers venus enquêter après avoir été prévenus par les voisins. Dans une chambre de la villa, ils se retrouvèrent face à un arsenal d’armes à feu de toutes sortes et aux origines diverses, chose qui a alourdi les chefs d’accusation.
En donnant cette autre dimension gravissime aux yeux de la loi, le dossier est entre les mains du procureur du roi, qui doit entendre les trois accusés : Kamil Bennis, héritier du grand groupe pharmaceutique Laprophan, Mhamed El Alj, fils de Chakib El Alj, patron des patrons et président de la CGEM à la tête de nombreuses entreprises, et Saad Slaoui, également issu d’une famille prospère et résidant à Londres. Tous les trois sont écroués à la prison Oukacha et seront confrontés à la victime française, S.F., et à son fiancé, Mohamed Amine Najib, cadre dans une organisation professionnelle renommée, bien que son état de santé pourrait l’en dispenser.
En attendant, l’affaire continue de faire les choux gras de la presse et des réseaux sociaux.
Par Jalil Nouri