Le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025, que le gouvernement a déposé ce samedi 19 octobre au Parlement, contient des réformes fiscales ambitieuses visant à alléger la charge fiscale sur les citoyens tout en renforçant l’équité. Ce projet, qui s’inscrit dans la continuité de la loi-cadre n° 69-19 portant réforme fiscale, prévoit notamment un réaménagement du barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR), des exonérations pour les stagiaires, et des mesures en faveur des familles et des collectivités territoriales.
L’une des principales mesures du PLF 2025 concerne la réforme de l’impôt sur le revenu. Le barème sera revu à la hausse, avec un relèvement de la première tranche exonérée de 30.000 dirhams à 40.000 dirhams, permettant ainsi de réduire la pression fiscale sur les revenus inférieurs à 6.000 dirhams par mois. Cette mesure est un engagement pris par le gouvernement dans le cadre du dialogue social d’avril 2024, qui vise à améliorer les revenus des salariés, des fonctionnaires et des retraités. Par ailleurs, les autres tranches du barème seront élargies et leur taux d’imposition sera réduit, avec une baisse pouvant aller jusqu’à 50 %, et le taux marginal sera abaissé de 38 % à 37 %.
Le projet de loi propose également d’améliorer la réduction d’impôt sur les charges de famille. Le montant par personne à charge passera de 360 à 500 dirhams, portant ainsi le plafond annuel à 3.000 dirhams pour six personnes à charge. Cette mesure vient en soutien aux familles nombreuses, permettant de mieux prendre en compte leurs besoins financiers.
Autre mesure importante, le PLF 2025 élargit l’exonération des indemnités de stage à tous les stagiaires pour une durée de 12 mois, avec la possibilité de prolonger cette exonération en cas de recrutement en contrat à durée indéterminée. Le gouvernement souhaite ainsi encourager l’emploi des jeunes tout en facilitant leur intégration dans le marché du travail.
Enfin, le projet propose l’exonération temporaire de la TVA sur certaines importations agricoles, notamment les animaux et produits vivants, afin de soutenir l’approvisionnement du marché en produits alimentaires essentiels, dans un contexte de hausse des prix liée aux conditions climatiques difficiles. Ces réformes visent à renforcer la compétitivité économique du Maroc tout en améliorant le pouvoir d’achat des citoyens et en favorisant la justice fiscale et sociale.