Le Maroc se lance actuellement dans l’élaboration de scénarios destinés à être discutés avec les principales centrales syndicales dans le cadre du dialogue social centralisé. Parmi les sujets au cœur des débats se trouve la question de l’impôt sur les salaires, prélevé à la source. Cette préoccupation émerge d’un besoin urgent de revoir le système fiscal afin d’accroître les revenus des travailleurs, souvent lourdement taxés dans un environnement où l’équité fiscale est remise en question.
Classé au deuxième rang dans le Maghreb en termes d’impôt sur le revenu, le Maroc applique des taux allant jusqu’à 38 %. Ce chiffre reste compétitif par rapport à celui de la Mauritanie qui peut atteindre 40 %. Quant à l’Algérie et à la Tunisie, elles partagent la troisième place avec un taux de 35 %. La Libye, en revanche, affiche le taux le plus bas de la région, avec des pourcentages annuels de 5 % sur les premiers 1200 dinars de revenu et de 10 % au-delà, conformément à la législation en vigueur depuis 2010.
Dans ce contexte, Rachid Sari, analyste économique et directeur du Centre Africain d’Études Stratégiques et de Numérisation, souligne la nécessité d’adapter l’impôt sur les salaires aux particularités économiques de chaque pays maghrébin. Ainsi, toute comparaison entre le Maroc et l’Algérie, par exemple, doit tenir compte du fait que le premier ne dépend pas autant des recettes pétrolières ou gazières que le second.
Malgré les multiples défis économiques et sociaux auxquels il est confronté, le Maroc demeure l’une des économies les plus robustes de la région, grâce aux stratégies de développement et économiques mises en œuvre par l’État.
Une révision fiscale est prévue l’année prochaine au Maroc, dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour assurer une plus grande justice fiscale et accroître le soutien aux produits de première nécessité. Bien que le pourcentage de réduction attendu ne soit pas encore précisé, il sera déterminé par la manière dont les couches vulnérables et moyennes de la société seront prises en compte, compte tenu des contraintes économiques actuelles.
En somme, la comparaison directe des taux d’imposition entre les pays du Maghreb est difficile en raison des spécificités économiques et des défis propres à chacun. Toutefois, il est clair que le gouvernement marocain cherche à équilibrer l’augmentation des recettes fiscales tout en protégeant les citoyens contre un fardeau fiscal excessif.
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Serhani Bouchaib
7 mois il y a
Il ne faut pas oublier que le plafonnement des tranches ne permet pas de faire des comparatifs valables.
De plus le Maroc serait le seul pays arabe et africain à imposer les pensions.
Quand on est retraité, donc personne d’un certain âge et donc vulnérable on a plus besoin d’argent pour se faire soigner puisque la santé publique est en deçà d’un niveau acceptable.
Il faut abolir l’impôt sur les pensions pour permettre aux bénéficiaires de pouvoir se faire soigner. BS
Il ne faut pas oublier que le plafonnement des tranches ne permet pas de faire des comparatifs valables.
De plus le Maroc serait le seul pays arabe et africain à imposer les pensions.
Quand on est retraité, donc personne d’un certain âge et donc vulnérable on a plus besoin d’argent pour se faire soigner puisque la santé publique est en deçà d’un niveau acceptable.
Il faut abolir l’impôt sur les pensions pour permettre aux bénéficiaires de pouvoir se faire soigner. BS