Réformes administratives au Maroc : Promesses non tenues et complexité persistante

Mohamed Benalilou, le médiateur du Royaume du Maroc, a récemment souligné que la relation entre l’administration marocaine et ses usagers reste complexe, malgré des réformes législatives. Cette situation est contrastée par la simplicité des procédures dans les pays développés, où le renouvellement d’un passeport peut souvent se faire à distance, nécessitant uniquement l’intégration de la carte d’identité et de l’ancien passeport, avec une récupération en seulement deux jours.

Salma, résidente de Rabat, témoigne de la réalité marocaine actuelle : « Pour renouveler mon passeport, je dois naviguer dans un labyrinthe administratif. Je dois me rendre au commissariat avec des factures d’eau et d’électricité pour prouver ma résidence, fournir des photos, la copie de la carte d’identité de mon époux, et revenir deux jours plus tard. Après, c’est une série interminable de formulaires, d’empreintes oculaires, d’extraits de naissance, et l’achat d’un timbre à 500 dh. Pourquoi cette complexité, même avec la carte biométrique? Un processus de dix jours, bien loin de la simplicité observée ailleurs, c’est excessif ! »

Dans son discours, Benalilou a insisté sur la nécessité d’aligner les pratiques administratives marocaines sur des standards internationaux pour atteindre cette efficacité et simplicité. L’espoir est que le Maroc parviendra un jour à cette facilité de procédure, réduisant ainsi le fossé entre les promesses de réforme et la réalité vécue par ses citoyens.

En conclusion, malgré les annonces gouvernementales diffusées dans les médias, promettant la fin de l’ère de la paperasse interminable et libérant le citoyen de ce fardeau bureaucratique, la réalité semble ironiquement inchangée. Le chemin vers la simplification administrative reste encore un parcours semé d’embûches.