La première réunion de la commission tripartite, présidée par le chef du gouvernement marocain, avec les syndicats signataires de l’accord du 14 janvier, a marqué un tournant dans la gestion de la crise de l’enseignement suite au gel du nouveau statut unifié. Cette rencontre, qui a vu la participation de l’UMT, l’UGTM, la FDT, et la CDT, a débouché sur des décisions importantes pour apaiser les tensions et répondre aux revendications des enseignants.
Principales Conclusions de la Réunion
Gel du Statut Unifié : Le ministère de l’Education nationale publiera une circulaire actant le gel du statut unifié, à l’exception du recrutement, avec la prévision de recruter 20.000 enseignants et cadres pour la prochaine rentrée. Retrait des Sanctions : Toutes les sanctions prévues par le nouveau statut unifié seront retirées, ne conservant que celles du statut unifié de la fonction publique. Prochaine Réunion : Les fonctions des enseignants seront discutées lors de la prochaine réunion avec la commission tripartite.
Contexte des Manifestations
Malgré ces mesures, les manifestations continuent, menées par des coordinations d’enseignants non affiliées aux quatre principaux syndicats et soutenues par la Fédération nationale de l’enseignement (FNE). Ces groupes contestataires demandent le retrait complet du statut unifié et ne participent pas au dialogue actuel avec le gouvernement.
Défis de la Réforme
La situation actuelle souligne la faiblesse apparente du ministère de l’Education nationale face à la pression des coordinations et des grévistes. Chaque concession faite par le ministère semble l’affaiblir davantage, mettant en péril la réforme vitale du secteur éducatif marocain.
Points de Discorde
Les principaux points de discorde tournent autour de la redéfinition des fonctions des enseignants, l’indemnisation sur les fonctions et heures supplémentaires, et surtout, l’augmentation des salaires. La demande d’une hausse de 3.000 DH pour toutes les catégories d’enseignants sans contrepartie spécifique représente un défi financier majeur pour le ministère, qui ne dispose pas des ressources nécessaires pour satisfaire ces exigences.
La résolution de la crise dans l’enseignement au Maroc nécessite non seulement des mesures concrètes et rapides mais également un dialogue inclusif et la prise en compte des réalités économiques et sociales. La réussite de cette réforme sera cruciale pour l’avenir du secteur éducatif du pays.