La tragédie de Zakaria Ridouane, jeune Marocain décédé en tentant de rejoindre l’Europe, a relancé le débat sur le refus algérien de restituer les corps des Marocains retrouvés sur son territoire. Une situation unique au monde, où un pays refuse à une famille en deuil de récupérer le corps d’un être cher pour lui offrir une sépulture décente.
Zakaria, un jeune homme de 25 ans originaire de M’diq, a perdu la vie en tentant de traverser la mer vers Ceuta le 9 mars 2024. Son corps a été retrouvé le 1ᵉʳ avril sur une plage d’Aïn Témouchent, en Algérie. Depuis, sa famille, déjà accablée par le deuil, est plongée dans un véritable calvaire administratif pour récupérer son corps.
Malgré des appels répétés aux autorités algériennes et des démarches entreprises par la famille auprès du ministère marocain des Affaires étrangères, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. Le corps de Zakaria repose toujours dans une morgue en Algérie, victime d’une bureaucratie implacable et d’un contexte politique où l’humanitaire est relégué au second plan.
Partout dans le monde, la restitution d’un corps à sa famille est une procédure administrative simple et rapide, respectant le droit fondamental des proches à faire leur deuil. Pourtant, en Algérie, ce processus devient un parcours du combattant, transformé en outil de pression politique. Cette attitude, rare et choquante, illustre une politique unique en son genre : instrumentaliser les drames humains pour nourrir un climat d’hostilité envers le Maroc.
Pour les proches de Zakaria, la douleur de la perte est amplifiée par l’incapacité d’enterrer leur fils. Ils vivent dans l’attente interminable, coincés entre la lenteur des démarches administratives algériennes et l’inaction des autorités marocaines face à cette situation.
Le frère de Zakaria, contacté par Hespress, a décrit ce cauchemar : « Nous voulons juste récupérer le corps de mon frère. Ce qui devrait être une formalité est devenu une épreuve insurmontable. Nous sommes à bout. »
La position algérienne est sans équivalent. Aucun autre pays au monde ne refuse la restitution d’un corps pour des raisons politiques ou administratives. Cette situation pose une question fondamentale : comment un État peut-il nier à une famille endeuillée un droit aussi élémentaire que celui de faire le deuil ?
Cette affaire souligne une fois de plus la nécessité d’une mobilisation diplomatique pour garantir le respect des droits humains les plus fondamentaux. Il est urgent que les autorités marocaines et les organisations internationales se penchent sur ces pratiques inhumaines, qui bafouent les valeurs universelles de respect et de dignité humaine.
.
.