À Rome, en marge des funérailles du pape François, une scène inattendue a ravivé l’espoir d’une percée diplomatique dans le conflit russo-ukrainien : Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés samedi 26 avril 2025 dans un échange qualifié de « constructif » et « productif » par les deux parties.
Installés côte à côte sur des fauteuils rouges au sein de la basilique Saint-Pierre, Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont offert une image saisissante : celle de deux dirigeants aux trajectoires et aux ambitions différentes, penchés l’un vers l’autre dans un échange aussi solennel que stratégique. Pendant une quinzaine de minutes, dans une atmosphère à la fois grave et étonnamment détendue, ils ont discuté à huis clos. Ce face-à-face inattendu intrigue autant qu’il suscite l’espoir, tant il symbolise les enjeux sous-jacents autour de la guerre en Ukraine. Pour Kiev, cette rencontre représente une ouverture diplomatique précieuse, mais teintée d’une grande prudence, alors que Washington intensifie ses efforts pour imposer un cessez-le-feu avec Moscou — une perspective que Zelensky redoute, craignant d’être contraint à des concessions douloureuses.
Selon Andriï Iermak, bras droit du président ukrainien, la rencontre a été « constructive », tandis que la Maison Blanche l’a décrite comme « très productive ». Zelensky lui-même a salué la dimension « symbolique » de cette entrevue, évoquant même la possibilité qu’elle devienne « historique ».
L’importance de cet échange est renforcée par la brève mais significative réunion quadripartite qui s’est tenue en parallèle entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et Keir Starmer. Selon l’Élysée, cet échange a également été « positif », nourrissant l’idée d’une volonté commune de maintenir le soutien à Kiev tout en explorant des pistes pour stabiliser le conflit.
Si Donald Trump doit quitter rapidement Rome, les équipes des deux présidents préparent déjà une suite aux discussions, signe que cette rencontre pourrait constituer un tournant discret mais important dans la dynamique diplomatique autour de la guerre en Ukraine.
Par Salma Semmar
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