La date limite fixée par le ministre de l’Intérieur pour la remise des propositions des partis politiques en vue de l’organisation des prochaines élections de 2026 a été atteinte à la fin du mois d’août, révélant quelques surprises quant aux idées avancées.
Certaines propositions, réalistes sur le mode de scrutin et le découpage électoral, méritent d’être débattues. D’autres, en revanche, apparaissent sans aucune chance d’aboutir, car déconnectées du contexte marocain, notamment en raison de leur caractère trop technologique.
La mouture finale ne sera pas connue avant le discours royal d’ouverture du Parlement, au cours duquel une annonce majeure devrait être faite sur le dossier du Sahara et sur la prochaine célébration du cinquantième anniversaire de la Marche Verte, prévue le 6 novembre. D’ici là, les formations politiques devront répondre aux critiques concernant leur manque d’enthousiasme et d’engagement dans les initiatives de diplomatie parallèle souhaitées par le Roi, un désintérêt parfois attribué au manque de moyens matériels.
Ce 1er septembre marque également le coup d’envoi de la dernière année du mandat du gouvernement Akhannouch, appelé à accélérer sur les nombreux chantiers inachevés ou encore non entamés. La tâche semble cependant compromise dès le départ, à commencer par la lutte contre le chômage, dossier sur lequel l’Exécutif a montré son impuissance. Quant au dernier défi, celui de la réduction des disparités territoriales, il ne pourra être abordé que partiellement, voire laissé en héritage au prochain gouvernement en cas de non-reconduction. Ce chantier exige en effet un budget colossal actuellement indisponible, une stratégie encore à définir et des politiques transversales restées au stade de la réflexion.
Il sera donc intéressant d’observer si l’équipe actuelle saura s’attaquer à ce défi voulu par le souverain ou si, au contraire, elle choisira de laisser cette « patate chaude » au futur Exécutif.
Par Jalil Nouri