Déjà bien entamée avec le discours royal à l’ouverture du parlement et ses derniers jours avec la tenue d’un conseil des ministres au cours duquel ont été annoncées des nominations importantes ainsi que la présentation devant les deux chambres du PLF 2025, le Projet de Loi de Finances, l’avant-dernier du gouvernement, cette rentrée sera marquée également par le remaniement ministériel et la visite de Macron.
Les contours de la nouvelle architecture gouvernementale sont connues pour laisser entrevoir quelques retouches, sans profondeur, qui maintiendront l’équilibre au sein de la majorité avec le départ déjà acté du ministre de l’éducation Benmoussa nommé au HCP.
Les partis de l’Istiqlal et du PAM ayant complété leurs structures et réglé certains problèmes internes,ont fourni les noms des candidats pour certains postes se comptant sur le bout des doigts alors que le RNI d’Akhanouch,reste sur la même ligne et n’entend rien changer.
Le gouvernement semble déterminé à mener tous les chantiers prioritaires à bon terme avant l’expiration de son mandat, comme il l’avait promis dans sa campagne électorale qui lui avait permis d’arriver aux affaires, mais il reste handicapé par la lenteur des réformes.
Le plus difficile reste encore à venir et les 3 partis, bien que disposant d’une large majorité au parlement, ne dispose que d’un maigre bilan.
Le meilleur exemple reste le blocage du dialogue social avec les syndicats avec lesquels les rapports se sont nettement dégradés de manière générale et sur le droit de grève, en particulier, au point de créer un climat de confiance empoisonné par la méfiance mutuelle.
Le risque social que font peser les échecs répétitifs de ces négociations est à prendre très au sérieux et les syndicats pourraient faire monter la pression en cette rentrée pour obtenir plus en échange d’une paix sociale alors que les grèves battent leur plein dans plusieurs secteurs, justice, médecine, enseignement supérieur, collectivités territoriales….La rentrée politique ne sera pas chaude mais prête à l’être.
Par Jalil Nouri