Le sommet de la Ligue arabe à Jeddah, en Arabie saoudite, a été marqué par le retour du président syrien, Bachar al-Assad, après une absence de 12 ans. Cet événement signe sa réhabilitation sur la scène arabe, après une période d’isolement due à la guerre en Syrie. Assad a plaidé pour une nouvelle phase de coopération arabe. Parmi les invités, le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, a critiqué l’indifférence de certains pays face à l’invasion russe.
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a accueilli favorablement Assad. Le régime syrien avait été exclu de l’organisation panarabe fin 2011 pour sa répression d’un soulèvement populaire, qui a évolué en guerre dévastatrice. Assad a affirmé l’attachement de son pays à son appartenance arabe, plaidant pour une action arabe commune en faveur de la solidarité, la paix, le développement et la prospérité.
Lors de l’événement, Assad a rencontré plusieurs homologues arabes, y compris le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président tunisien Kaïs Saïed. Il a également eu des discussions avec le vice-président émirati, Cheikh Mansour ben Zayed, dont le pays avait rétabli les liens avec la Syrie en 2018.
La Syrie espère une normalisation de ses relations avec les monarchies du Golfe, pour financer sa reconstruction. Toutefois, certains pays comme le Qatar restent réticents.
Le sommet se déroule dans un contexte de détente régionale, avec un rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Le sommet devrait également aborder la guerre en Ukraine, avec le président Zelensky invité à s’exprimer.
L’Arabie saoudite, première économie du monde arabe et plus grand exportateur de pétrole, coordonne sa politique pétrolière avec la Russie tout en maintenant des liens étroits avec les États-Unis, son partenaire de longue date en matière de sécurité.