Il est de notoriété publique que le système des retraites est au bord de l’effondrement, une situation appelée à causer une catastrophe sociale si des solutions ne sont pas trouvées dans les plus brefs délais, sur fond de désaccords profonds entre les partenaires sociaux.
Le gouvernement, qui connaît la difficulté quasi insurmontable de la tâche, marche à l’aveuglette et sur des œufs, en se préparant aux pires scénarios et au test le plus sensible de son mandat, avec une approche « miracle » qu’il souhaite participative.
La réunion de la Commission nationale chargée du suivi du dossier des retraites, qui s’est tenue hier sous la présidence du chef du gouvernement, n’a pas fait avancer le débat d’un iota. Elle s’est résumée à une présentation par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, de l’état actuel de cette sombre situation, ainsi qu’à la définition de principes pour le travail à effectuer et l’approche à suivre, dans un climat dénué d’arrières-pensées politiques et de calculs électoraux, face à une épreuve nationale appelant à des efforts de la part de toutes les parties concernées.
Tout le gratin de la sphère sociale, à commencer par les syndicats et le patronat, y était représenté autour d’un Akhannouch qui s’est voulu rassurant et optimiste quant à la suite des réunions autour de cette question. Ces rencontres sont appelées à se succéder à un rythme effréné, d’autant plus que l’urgence l’exige et que le péril est réel au sein des caisses de retraite, avec des millions de retraités ayant déjà trop souffert de leur gestion approximative et imprudente, menant aujourd’hui à une impasse et à une grande incertitude sur leur avenir et sur un secteur crucial au niveau social.
Par Jalil Nouri