Une puissante explosion a secoué Rome dans la matinée du vendredi 4 juillet, provoquant une scène de chaos rarement observée dans la capitale italienne. L’incident s’est produit dans une station-service située dans la périphérie est de la ville, alors qu’un camion-citerne ravitaillait la pompe en gaz de pétrole liquéfié (GPL). Selon les premiers éléments communiqués par les secours, une fuite de gaz serait à l’origine de l’explosion, qui a provoqué une « BLEVE » — une explosion de vapeur en expansion issue d’un liquide en ébullition.
Le bilan est lourd : 45 personnes blessées, dont 24 civils et 21 secouristes (pompiers, policiers, et membres des forces de l’ordre). Deux civils sont dans un état critique, souffrant de brûlures et d’intoxication. Le maire de Rome, Roberto Gualtieri, s’est rendu sur place et a parlé d’ »effets dévastateurs » : vitres soufflées, bâtiments endommagés, et même une école touchée par la puissance de la déflagration.
L’explosion, entendue dans toute la ville, a semé la panique chez de nombreux habitants. Dans le climat international actuel, certains ont immédiatement pensé à un attentat. « C’est comme si une bombe avait explosé », a résumé Ennio Acquilino, directeur régional des pompiers.
Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent de gigantesques flammes, une colonne de fumée noire, et les conséquences visibles de la détonation. Des véhicules ont été projetés, le toit d’une ambulance s’est envolé sur plusieurs mètres, et une personne a été extraite d’un véhicule en feu.
À proximité, le centre sportif de Fabio Balzani, dévasté, aurait pu être le théâtre d’un drame bien plus grave : une soixantaine d’enfants étaient attendus pour un camp d’été. « Quelques minutes plus tard, cela aurait été un massacre », a-t-il confié, les larmes aux yeux.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Rome pour déterminer les causes exactes de l’accident. La cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, a exprimé sa solidarité sur les réseaux sociaux, en affirmant suivre la situation de près.