Restant ferme sur ses positions, la Grande-Bretagne s’obstine toujours à conserver une neutralité sur la question du Sahara en refusant de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Une question posée au chef travailliste de la diplomatie britannique à ce sujet par un député de l’opposition conservatrice a reçu une réponse peu convaincante.
Le ministre des Affaires étrangères a repris une ancienne litanie répétée par Londres, qui n’apporte aucune évolution vis-à-vis de l’attente marocaine d’une reconnaissance du Sahara marocain. Il préfère se retrancher derrière les efforts de l’ONU pour un règlement, tout en privilégiant un référendum d’autodétermination.
Contrairement à la France, aux États-Unis, à l’Espagne, à l’Allemagne et à d’autres pays, la Grande-Bretagne continue d’aller à contre-courant de la position marocaine.
Pourtant, la Grande-Bretagne est toujours liée au Maroc par un accord d’association datant de 2019, qui inclut les provinces sahariennes et qui avait laissé espérer une meilleure considération pour le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Ce plan est jugé réaliste, crédible et viable pour une solution définitive, apportant paix, stabilité et progrès dans toute la région de l’Afrique du Nord, proche de l’Europe.
L’ambassadeur du Maroc à Londres tente discrètement d’établir des ponts avec le parti travailliste au pouvoir pour infléchir, en vain, sa position sur ce dossier. Mais ses tentatives, bien que très diplomatiques, restent sans écho pour l’instant. Le moment n’est-il pas venu de hausser le ton face à une situation qui retarde le règlement du conflit ?
Par Jalil Nouri
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