L’occasion de la tenue d’un forum d’une fondation a été saisie par l’ambassadeur de France à Rabat, Christophe Lecourtier, pour parler de la situation au Sahara et d’une position française sur ce dossier, maintes fois défendue par le président Macron.
Après avoir affirmé devant le parlement marocain, en octobre dernier lors de sa visite à Rabat, que la position française avait évolué vers une reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses territoires sahariens et l’affirmation de l’inéluctabilité de l’application du plan d’autonomie pour eux, Paris n’a cessé, depuis, de faire valoir la justesse de ses choix et le réalisme de sa diplomatie pour des raisons historiques.
L’ambassadeur français a agi en conséquence, en rappelant non seulement les fondamentaux de cette position, mais également ce que fait son pays et compte faire pour un règlement définitif du conflit artificiel créé par l’Algérie, en mobilisant tous ses moyens pour concrétiser son initiative de facilitateur au niveau international.
L’objectif, a précisé Lecourtier, est que ce règlement aboutisse en 2025 ou 2026 au plus tard. Il faudra pour cela, a-t-il poursuivi, que l’ONU laisse de côté le cycle de réunions successives qui ont mené à nulle part et sans résultats, pour aller vers l’adoption d’une solution définitive acceptée par tous, sur la base d’un seul socle : la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sahara, avec une reconnaissance internationale la plus large possible du programme de développement de cette région, avec des réalisations importantes au niveau des infrastructures et des efforts accomplis pour rehausser le niveau et les conditions de vie des habitants.
Pour l’ambassadeur français, il ne fait aucun doute que l’on n’a jamais été aussi proche d’une solution pacifique après des années d’enlisement et de dépenses militaires faramineuses qui auraient pu servir au développement, et qu’il suffit de poursuivre une pression diplomatique positive pour trouver cette issue favorable et la maintenir.
Forte de cette certitude, a affirmé le diplomate français, la France n’a pas hésité à se lancer dans des investissements importants dans ces régions afin de donner l’exemple et de montrer le bien-fondé de sa position et ses engagements actuels et futurs, pour peu que la stabilité s’y installe dans la durée avec conviction.
Par Jalil Nouri