Après l’ouverture d’une route transsaharienne par la Mauritanie pour faciliter et fluidifier le passage avec le Maroc, Alger a recommencé à voir rouge, au point de menacer ouvertement le gouvernement mauritanien de représailles politiques, économiques et sécuritaires, voire militaires, en cas de « besoin stratégique ».
Répondant aux ordres dictés par la hiérarchie militaire de son pays, le président Tebboune n’a pas hésité à transmettre à Nouakchott un message d’une rare violence en ces termes : « Soit vous lâchez le Maroc sur l’affaire du Sahara, soit le pire vous attend. » Un message qui sonne comme une menace à peine voilée et un véritable chantage d’État.
En deux mots comme en mille, la Mauritanie est menacée de désordres internes, de déstabilisation politique et de difficultés économiques, au moment où elle tente de se placer sur les rails d’un nouveau modèle, en encourageant les investissements étrangers et en lançant de grands chantiers d’infrastructures, grâce à une politique soutenue par ses ressources naturelles abondantes.
Depuis que le Maroc et la Mauritanie ont décidé de tourner les mauvaises pages du passé, la coopération bilatérale ne cesse de se développer, grâce à une concertation continue sur les besoins mauritaniens, auxquels Rabat répond favorablement avec l’apport du secteur privé, participant ainsi au décollage d’une Mauritanie revigorée par l’exploitation pétrolière.
Avec cette ouverture, la Mauritanie a choisi de renforcer ses liens avec le Maroc, quitte à déplaire à l’Algérie, et de continuer à apporter son soutien à Rabat dans le dossier du Sahara, ne craignant ni les menaces ni les foudres promises par une Algérie aux abois.
Par Jalil Nouri